Walid Sadi, ministre des Sports algérien, a été reconduit à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF) pour un mandat de quatre ans, lors de l’Assemblée générale extraordinaire tenue mardi. Une manœuvre qui permet à l’Algérie de siéger au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), au même titre que le Maroc.
Candidat unique à sa succession, Walid Sadi a été réélu, sans surprise, à la présidence de la FAF. « Aujourd’hui, j’ai beaucoup parlé du soft power. Vous constatez qu’avec le football, nous intervenons désormais dans les politiques des États. C’est pourquoi je pense que le président de la République a une vision stratégique forte à travers laquelle il veut que la diplomatie sportive retrouve toute sa puissance », a-t-il déclaré à la presse après sa réélection.
Et d’ajouter : « Il est nécessaire de renforcer le front national, notamment dans le domaine des médias. C’est pourquoi j’insiste sur le concept du soft power. Aujourd’hui, certains pays interviennent dans les politiques d’autres nations par le biais du sport. »
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D’après certains observateurs, ces propos du président de la FAF sonnent comme une volonté de l’Algérie de mener une guerre d’influence contre le Maroc au sein des instances dirigeantes de la Confédération africaine de football (CAF) et de la FIFA. En maintenant Walid Sadi à la tête de la FAF, cumulativement avec ses fonctions de ministre des Sports, l’Algérie obtient un siège au comité exécutif de la CAF, comme le Maroc représenté par Fouzi Lekjaa, président de la fédération marocaine de football (FRMF).
Cette initiative de l’Algérie fait suite au retrait, à la dernière minute, de la candidature du Tunisien Hussein Jeneh. Selon la presse tunisienne, le président algérien Abdelmadjid Tebboune aurait contacté son homologue tunisien Kaïs Saïed pour demander le retrait du candidat tunisien en échange d’un accord secret.