Entre le Maroc et l’Algérie, la guerre diplomatique et médiatique semble loin de connaître un épilogue. Mercredi, le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a accusé le Maroc de « tentative d’imposer la politique du fait accompli » dans le dossier de Guerguerat.
Intervenant devant le Conseil exécutif de l’Union Africaine, à l’occasion de sa 21ᵉ session extraordinaire, le chef de la diplomatie algérienne s’est élevé contre ce qu’il a appelé les « violations contre des civils dans la région d’El Guerguerat », qui risquent, selon lui, de menacer « la paix et la sécurité dans toute la région ».
Après avoir subi un revers diplomatique sur la scène internationale, l’Algérie essaie cette fois de rallier l’Organisation panafricaine à sa cause, en impliquant ses membres dans un dossier où le Conseil des Nations unies est seul arbitre. « Face à ces graves développements, notre organisation continentale, qui a joué un rôle constructif dans l’élaboration et l’adoption du plan de règlement onusien ne peut pas rester en marge », a affirmé Sabri Boukadoum.
Ces 5 et 6 décembre, les chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine tiennent une réunion par visioconférence, sous le thème « Faire taire les armes ». Les déclarations du ministre algérien semblent plutôt un avant-goût des débats houleux qui risquent d’aller à l’encontre du thème principal du Sommet africain.