Pour l’Algérie, l’accord Maroc-Israël est un "coup de poignard perfide"

En acceptant de normaliser ses relations avec Israël, affirme un haut responsable algérien, le Maroc a porté le coup de grâce à l’Algérie, en accentuant son isolement dans une région déjà plongée dans la débandade.

C’est un véritable cri de détresse qu’a lancé samedi, Abderrazak Makri, Président du Mouvement de la société pour la paix en Algérie, lors du forum «  L’Algérie et les défis extérieurs  ». «  Le régime marocain nous a porté un coup de poignard perfide et empoisonné, en attirant l’ennemi sioniste vers nos frontières, sous des prétextes tout aussi condamnables que ceux du crime de la normalisation de (l’autonomie du Sahara)  », a-t-il dénoncé.

Faute d’une politique internationale portée vers le dialogue, la coopération et la négociation, le pays se retrouve incapable de faire face aux défis extérieurs qui menacent même sa sécurité interne, estime l’ancien député de Msilla. Alors que la situation est devenue incontrôlable en Libye, «  au sud du pays, nous n’avons plus la main sur le dossier des États du Sahel en raison des ambitions expansionnistes des puissances coloniales  », a-t-il affirmé.

Face à cette situation alarmante dans la région du Sahel, et la course effrénée de certaines nations vers la résolution du conflit en Libye, au moment où «  l’Algérie devrait être la première à y contribuer  », poursuit le président, «  nous n’avons d’autres choix que de reprendre le contrôle de certains dossiers, afin d’assurer notre sécurité interne, et de relancer la coopération entre les pays de la région dans l’intérêt de nos peuples  ».

Pour cela,« une politique extérieure basée sur le dialogue, la coopération et la négociation est plus que d’actualité, a ajouté El Makri. L’Algérie se doit d’améliorer son climat politique interne en sortant des hostilités destructrices, de la polarisation inutile, et en développant un nouveau lexique politique dans le but de favoriser le rapprochement », dit-il.