Maroc-Turquie : les négociations sur l’ALE prolongées
À la demande de la Turquie, les négociations devant conduire à la révision de l’Accord de libre échange avec le Maroc ont été repoussées d’une semaine.
Alors que le Maroc et la Turquie ont engagé des pourparlers allant dans le sens de la révision de l’Accord de libre-échange (ALE) liant les deux pays, les textiliens du royaume entendent regagner le marché local en proie à des difficultés majeures.
Pas moins de 60 % des volumes écoulés par les enseignes étrangères sur le marché doivent être fabriqués localement. Encourager l’installation d’au moins cinq grands opérateurs turcs dans l’amont textile au Maroc, et instaurer un droit de douane commun de 30 % sur les importations textiles de façon permanente.
Ce sont les trois propositions formulées par Mohammed Boubouh, actuel président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), dans le cadre de la renégociation de l’ALE Maroc-Turquie, mercredi 29 janvier, lors d’une conférence de presse.
Pour lui, instaurer des droits de douane de 30 % dans le cadre d’accords de libre-échange, est une mesure fiscale qui permettra la création et le développement de marques marocaines orientées vers le marché local. "Nous avons beaucoup de mal à survivre. Ce que nous demandons est légitime. S’il y a des marques étrangères qui veulent vendre sur notre marché local, elles sont les bienvenues, mais il faut des conditions", commente le président de l’AMITH.
"Les importations massives en provenance de la Turquie constituent un frein pour la production locale. Les destructions d’emplois se comptent par milliers. Beaucoup de nos confrères ont fermé. Des centaines d’entreprises ont fermé entre 2016 et 2019", fait savoir Mohammed Boubouh. Il espère que la renégociation de l’ALE Maroc-Turquie prendra en compte les préoccupations du secteur, car l’un des objectifs des textiliens est de se réapproprier le marché local.
Aller plus loin
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