Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.
Les responsables du quotidien marocain Al Massae condamné récemment à une lourde amende pour diffamation envers des magistrats, ont affiché lundi leur détermination à sauver leur journal.
"Nous avons décidé d’interjeter appel et s’ils veulent fermer le journal nous n’allons pas nous laisser faire", a déclaré le rédacteur en chef Toufik Bouacherine lors d’une conférence de presse au siège du quotidien à Casablanca.
Le 25 mars, Le tribunal de première instance de Rabat avait condamné Al Massae à verser six millions de dirhams de dommages et intérêts à quatre procureurs ayant porté plainte pour diffamation. Le directeur de la publication Rachid Ninni doit en outre verser une amende de 120.000 dirhams à la Trésorerie générale.
Les quatre plaignants, substituts du procureur de Ksar El Kébir avaient déposé plainte en février auprès du tribunal de Rabat contre Rachid Ninni dont le journal avait cité l’un d’eux comme étant un pervers sexuel.
Cette affaire remonte à la publication par Al Massae d’articles sur une fête privée organisée les 18 et 19 novembre à Ksar El Kébir présentée comme un "mariage gay". "Il y a une régression de la liberté de la presse et des droits de l’homme au Maroc"", a affirmé Ninni. Il a appelé le syndicat des journalistes "à saisir cette occasion pour obtenir une réforme du code de la presse garantissant les intérêts des journalistes".
Toufik Bouacherine a dénoncé "un procès politique de la part d’un lobby au sein de la magistrature qui refuse que l’on parle de la corruption en son sein" et a assuré que "la justice n’est pas indépendante".
Les deux responsables se sont déclarés favorables à la constitution d’un tribunal spécialisé dans les affaires de presse et à l’ouverture d’un débat au sein des journalistes de la presse indépendante sur la création d’un conseil de surveillance déontologique de la profession.
Leur avocat, Me Moustafa Ramid, député du parti islamiste Justice et Développement, a déploré que "le procès ait été entaché de plusieurs vices de forme".
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