Malgré les actions mises en œuvre par les autorités marocaines, le phénomène de marchands ambulants, communément appelés "ferrachas", résiste au temps.
Une Marocaine de 54 ans a été violemment agressée samedi matin par des éléments de la police nationale espagnole au niveau du poste frontalier de BNI Nsar, a affirmé Saïd Chramti, président de l’Association grand rif des droits de l’homme à Bladi.net.
Makhloufi Louazna a été agressée du côté espagnol de la frontière devant son mari et des citoyens marocains qui se trouvaient sur place. Elle a ensuite été transportée vers un hôpital de Melilla, où elle a été soignée.
Après sa sortie de l’hôpital, la victime s’est rendue à la préfecture de police pour déposer une plainte, mais Makhloufi Louazna aurait été expulsée, ajoute le militant marocain, quand la police a su que la plainte concernait l’un des leurs. Une plainte a été finalement déposée auprès du parquet de Melilla.
Les Espagnols accusent la Marocaine de troubles à l’ordre public, nous explique Chramti, précisant que ces attaques visent principalement des Marocains originaires de la ville de Nador.
Au moins 14 cas d’agressions perpétrées par les autorités espagnoles contre des Marocains au poste frontalier de Bni Nsar ont été signalés à l’Association grand rif des droits de l’homme, dont 8 concernent des Marocains résidant en France et trois marocains d’Espagne.
Une manifestation de protestation est d’ailleurs prévue mardi matin devant le poste frontalier Bni Nssar, pour "dénoncer ces agressions non fondées de la police espagnole contre des citoyens marocains" à Melilla, poursuit Chramti.
En septembre dernier, une Marocaine exerçant la contrebande de survie avait été agressée par des policiers espagnols au passage frontalier de Bni Nssar, à Melilla.
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