Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...
Autorités locales et élus d’Agadir mettent les bouchées doubles pour débarrasser la métropole économique de ses derniers bidonvilles. Le mot d’ordre est en effet donné pour la destruction totale d’ici à fin septembre des ultimes noyaux d’habitat non intégré dans la commune urbaine. Pour l’heure, il reste près de 4000 baraques recensées à démolir. Le plus gros bidonville se trouve à Anza, dans la périphérie d’Agadir. Là, plus de 2300 baraques devraient bientôt disparaître.
En effet, le quartier Anza Oulya est prêt pour recevoir depuis longtemps les ménages en question. La route menant au site a été réaménagée et une deuxième voie d’accès a été mise en place. Mais les bénéficiaires ne se pressaient pas jusqu’à tout dernièrement à intégrer le site. La plupart d’entre elles ne voulaient pas quitter leur bidonville à Anza car elles y bénéficient d’avantages qu’elles ne trouveront nulle part ailleurs. Elles disposent en effet depuis des années de l’eau et de l’électricité à titre gratuit. Une faveur accordée par d’anciens élus.
Depuis cinq mois toutefois, les autorités locales se sont montrées ferme dans la réalisation du programme de résorption de bidonvilles. La démolition du bidonville Day Day, même si la situation a quelque peu débordées a été un exemple de la volonté des acteurs locaux d’aller jusqu’au bout des choses. Aussi, les habitants des noyaux de baraques pas encore démolies font preuve de plus de coopération dans l’opération. Et beaucoup d’entre eux, informés de l’échéance de septembre, prennent les devants pour démolir leur baraque. Démarche incontournable pour obtenir la parcelle attribuée.
Outre Anza, il reste également le noyau du quartier Lakhiam à éradiquer. Là ce sont 850 bicoques qui sont à raser. Pour rappel, ce baraquement est né du laisser-aller des politiciens locaux, il y a quelques années. Dans le programme de résorption de l’habitat insalubre, Gouira est le seul site pour lequel le recasement des ménages est prévu sur place. Pour la décharge publique, le relogement est programmé dans un lotissement en cours de finalisation au quartier Adrar. En attendant, près de 1000 baraques sont appelées à être démolies dans ce site d’ici la fin de l’été.
Alors, Agadir ville sans bidonvilles à fin septembre, on ne tardera pas à le savoir. Quoi qu’il en soit, il faut saluer la volonté des responsables pour atteindre les objectifs. Le challenge lancé à Agadir fin 2004 n’était pas des plus aisés à relever car le recensement affichait à l’époque 12.283 bicoques réparties sur 45 sites.
Source : L’Economiste - Malika Alami
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