Réaction du Maroc suite aux nouvelles accusations d’espionnage
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Reporters sans frontières (RSF), qui considère le Groupe israélien NSO, concepteur du logiciel d’espionnage Pegasus, comme un « prédateur numérique », entend agir en justice dans plusieurs pays comme le Maroc pour faire condamner le groupe pour les actes d’espionnage et de persécution commis contre des journalistes.
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Certains journalistes victimes d’espionnage par le logiciel Pegasus pointent d’un doigt accusateur le Maroc. C’est le cas du journaliste espagnol Ignacio Cembrero, spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient, actuellement à El Confidencial et ancien correspondant à Rabat pour El País. Selon ses déclarations publiées par le journal français Le Monde, les services secrets marocains auraient infiltré son téléphone avec le logiciel Pegasus pour avoir accès à ses conversations avec de hauts fonctionnaires et personnalités espagnols en service au gouvernement et dans l’armée. La journaliste indépendante, Sonia Moreno, ancienne directrice de Correo Diplomático, correspondante de La SER à Rabat et collaboratrice pour les médias en ligne El Español et ElDiario.es, affirme aussi avoir été espionnée par le Maroc avec le logiciel israélien Pegasus.
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« Les révélations sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus sont choquantes et dégoûtantes, étant donné l’ampleur de la surveillance et du ciblage des journalistes. Non, NSO Group ne contribue pas à la sécurité et la stabilité mondiales, contrairement à ce qu’elle prétend. Pegasus est un outil ignoble et dégoûtant, inventé par des mercenaires numériques et prisé par les « prédateurs de la liberté de la presse » pour persécuter des journalistes », a déploré Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).
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« En 2020, nous avons classé NSO comme un « prédateur numérique » et avons contribué, entre autres, à la plainte WhatsApp aux États-Unis contre la société israélienne. Nous ferons tout notre possible pour que la société soit condamnée pour les crimes commis et les drames qu’elle rend possibles », a poursuivi Christophe Deloire. Et d’ajouter : « Les tribunaux des pays démocratiques doivent se saisir de cette affaire particulièrement grave, établir les faits et punir les responsables. RSF agira en justice dans un ou plusieurs pays, sur la base des procédures en cours d’élaboration. Nous invitons les journalistes et les médias à contacter RSF pour se joindre à la nécessaire réponse judiciaire aux révélations sur le logiciel Pegasus ».
Selon une enquête menée par Forbbiden Stories, l’association qui regroupe une vingtaine de médias, dont The Washington Post, The Guardian, Le Monde, et dont les résultats ont été publiés le 18 juillet, au moins 180 journalistes de 20 pays ont été ciblés entre 2016 et juin 2021 par deux clients du groupe israélien NSO, dont l’Arabie saoudite, l’Algérie, le Maroc et Bahreïn.
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