Dans une déclaration à l’AFP, l’avocat Miloud Kandil a laissé entendre qu’Imad Stitou, unique témoin à décharge dans cette affaire, a été auditionné jeudi "en tant qu’accusé" par le juge d’instruction à Casablanca. Le journaliste Omar Radi, 34 ans, a été placé en détention préventive fin juillet dans une double affaire de viol et d’espionnage.
Il est également poursuivi pour une affaire d’ébriété publique avec son ami Imad Stitou, journaliste du site le Desk. À l’origine de cette affaire, une altercation avec deux cameramen qui les filmaient à la sortie d’un bar. Radi a été accusé de viol par une employée du Desk. Il rejette l’accusation, et assure qu’il n’y avait eu entre eux qu’une "relation consentie".
De son côté, Imad Stitou a "attesté dès l’enquête préliminaire de la gendarmerie du caractère consensuel de la relation sexuelle incriminée", fait savoir son comité de soutien. "En changeant le statut du seul témoin, le ministère public tente de priver Omar Radi de son droit fondamental à un procès équitable et de lui enlever une preuve de son innocence", dénonce le comité dans un communiqué.