Maati Monjib, inculpé pour blanchiments de capitaux
L’historien Maati Monjib est inculpé pour blanchiment de capitaux. Il s’agit d’une saisine du Parquet suite à la plainte de l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF).
Amnesty International a donné suite à la requête du chef du gouvernement, Saâdeddine El Otmani lui demandant de lui fournir les "preuves matérielles" de ses allégations sur le Maroc. Selon l’organisation, les autorités marocaines auraient, à l’aide du logiciel d’espionnage Pegasus, piraté le téléphone du journaliste et militant Omar Radi condamné en mars dernier pour avoir critiqué le verdict prononcé par un magistrat contre des membres du "Hirak".
Amnesty International déclare avoir "envoyé (vendredi) au gouvernement marocain une lettre confirmant les résultats de ses recherches et fournissant davantage de détails sur sa méthodologie de recherche", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de l’organisation, samedi.
"Les éléments de preuve d’Amnesty International ont été recueillis grâce à notre analyse technique de l’iPhone du journaliste marocain Omar Radi qui a révélé des traces d’attaques par ‘injection de réseau’. Cela était conforme à l’enquête d’octobre 2019 d’Amnesty International, qui a détaillé le ciblage des défenseurs marocains des droits humains Maati Monjib, notamment par des attaques par injection de réseau, et Abdessadak El Bouchattaoui utilisant le logiciel espion Pegasus, une technologie de surveillance produite par la société NSO Group", affirme l’organisation.
"(…) En outre, les preuves techniques que les chercheurs de l’organisation ont extraites du téléphone d’Omar Radi indiquent clairement que Pegasus a été installé avec une forme particulière d’attaque numérique identifiée dans nos rapports comme une ‘injection de réseau’, ce qui a nécessité un effet de levier sur les opérateurs mobiles du pays pour mettre sur écoute Omar, soit une connexion Internet mobile que seul un gouvernement peut autoriser", précise Amesty international.
Suite aux allégations de l’organisation, les autorités marocaines ont dénoncé "une campagne de diffamation internationale injuste" inspirée par "un agenda n’ayant aucun lien avec la défense des droits de l’Homme" et un "acharnement systématique et continu" d’Amnesty contre "les intérêts du Maroc".
Réagissant à ces allégations, Amnesty Intenational dénonce, à son tour, "une tentative de discréditer une solide recherche sur les droits de l’Homme qui a révélé une série d’incidents de surveillance illégaux utilisant des produits du groupe NSO". "Au lieu de s’engager de manière constructive avec les conclusions de notre rapport, les autorités choisissent de poursuivre l’attaque contre le messager", a déclaré Heba Morayef, directrice d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Aller plus loin
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