Simone Belli, un supporter de l’équipe de football du Lazio a été condamné, vendredi dernier, à trois ans et demi de prison et à une amende de 600 euros (environ 6000 DH), pour avoir sauvagement molesté en compagnie d’autres complices, l’été 2002, le jeune immigré marocain Abderrahmane Kayi.
Le 14 octobre 2002, le jeune immigré avait été roué de coups à l’aide d’une chaîne et de battes de base-ball, par cinq supporters "irréductibles" de l’équipe de football la Lazio. La victime a été ensuite admise dans un état comateux à l’hôpital, où il avait subi une intervention chirurgicale pour un hématome crânien.
Ses cinq agresseurs ont été ensuite arrêtés et poursuivis pour port d’armes blanches, violence et tentatives d’homicide volontaire avec les circonstances aggravantes pour motif de discrimination raciale.
En mai dernier, rappelle-t-on, le ressortissant marocain Abderrahmane Kayi, a accepté l’offre de renoncer à se constituer partie civile, en recevant en contrepartie un dédommagement de 35.000 euros (1 euro = environ 10 DH). Les termes de l’entente d’indemnisation ont été finalisés au cours d’une audience tenue en présence du juge d’instruction préliminaire, Guglielmo Muntoni.
Au lendemain de cette lâche agression, rappelle-t-on, SM le Roi Mohammed VI, avait adressé un message de réconfort à la famille du jeune Kayi, dans lequel le Souverain a dénoncé "vigoureusement" cette agression "raciste et abjecte, contraire aux idéaux humains et aux valeurs de liberté, de coexistence et de tolérance". Les autres agresseurs Stefano Cheli, Mario Gino Cascianelli, Maurizio Vazzana et Rossano Fuschillo avaient déjà été condamnés à diverses peines.
Simone Belli, qui fait l’objet d’une assignation à résidence a néanmoins, obtenu le droit d’aller à l’école.
Al Bayane, Maroc
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