Al Adl Wal Ihssane qui avait dominé les marches du mouvement 20 février dans plusieurs villes du Royaume depuis le début des manifestations au Maroc, affirme dans que les jeunes de sa Jamaâ avaient adhéré à cette dynamique dès le premier jour et ont consenti beaucoup de sacrifices pour faire triompher les valeurs de rapprochement et d’entraide, ajoutant que ces manifestations de protestation ont permis de briser le mur du silence au sein du peuple Marocain, qui a finalement repris confiance et espoir.
Justice et Bienfaisance affirme qu’il a atteint son objectif de boycott de l’opération référendaire sur la constitution votée le 1er juillet dernier et des élections législatives du 25 novembre qui ont mené à la victoire du PJD et à la nomination d’Abdelilah Benkirane chef du gouvernement et à faire entendre sa voix.
La Jamaâ qui prône le retour à une pratique fondamentaliste de l’islam et l’instauration du califat comme unique régime politique et de gouvernance, justifie son retrait des manifestations de protestation du mouvement 20 février, par le fait que le Makhzen aurait tenté à tout prix de manipuler les actions du mouvement de protestation marocain et de le transformer en un moyen de règlement de comptes, lui attribuant par la même occasion des couleurs idéologiques et politiques.
Le retrait d’Al Adl Wal Ihssane des marches de protestation du mouvement 20 février, interprété par certains membres du PJD comme étant un cadeau au gouvernement Benkirane, serait en fait une stratégie de la Jamaâ islamiste qui se serait rendu compte que le mouvement 20 février aurait atteint ses limites.
D’autres sources affirment qu’Al Adl Wal Ihssane aurait décidé d’arrêter de manifester aux côtés du mouvement 20 février pour préparer la succession d’Abdeslam Yassine, dont l’état de santé se serait détérioré ces derniers jours.