Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a critiqué vendredi "l’acharnement" des autorités marocaines contre le journaliste Ali Lamrabet qui se dit "empêché" de lancer un journal en remplacement de "Demain Magazine", hebdomadaire satirique interdit au Maroc en 2003 pour "outrage au roi".
"L’acharnement des autorités marocaines contre Ali Lamrabet semble sans limite", estime l’organisation de défense de la liberté de la presse dans un communiqué.
Ali Lamrabet, qui possède la double nationalité marocaine et française, avait été lui-même condamné, le 16 juillet 2003, à trois ans de prison ferme, à la suite d’une série d’articles publiés dans "Demain Magazine".
Il a été grâcié le 7 janvier 2004 par le roi Mohammed VI, mais ses deux publications satiriques, Demain Magazine et Doumane, demeuraient interdites.
"Les autorités n’ont pas le droit de refuser la publication d’un nouveau journal sans donner de motif valable", indique RSF dans son communiqué, estimant qu’il est "urgent que les lois soient respectées".
Le ministre marocain de la Communication, Nabil Benabdellah, a assuré qu’Ali Lamrabet n’a "pour l’instant, déposé aucun dossier ni auprès du Parquet, ni auprès d’une autre autorité".
Le ministre, qui est porte-parole du gouvernement, s’est dit "surpris" que l’organisation RSF "réagisse sans avoir vérifié l’information auprès des autorités du pays".
Mercredi, Ali Lamrabet avait indiqué que les autorités marocaines l’avaient empêché de créer un nouveau journal, assurant que le tribunal de première instance de Rabat a "refusé de réceptionner (son) dossier sous des prétextes divers".
Afp - Yahoo.fr
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