Ce jardinier à la retraite a économisé pendant 25 ans pour pouvoir s’offrir ce terrain, sis au quartier Franceville, à Casablanca. Il lui a fallu ensuite faire des économies pendant 15 autres années pour pouvoir construire sa maison, où il comptait couler une retraite tranquille dans son pays d’origine.
Le terrain en question, il l’a acheté en 1989 à Christian Chamard Bois et sa soeur Jocelyne Martine Chantal. "L’acte de vente a été établi à Paris le 15 novembre de la même année par le cabinet notarial Michel et Gérard Pichon", précise le MRE au site d’information marocain.
Abdeljalal Brahim avait par la suite mandaté un avocat de Casablanca pour accomplir les démarches en rapport avec l’enregistrement et la conservation du titre foncier, mais ce dernier ne l’avait pas fait.
La victime se rend finalement compte que son terrain appartenait à un avocat et professeur de droit, qui prétendait l’avoir acheté à 800.000 DH, soit 1500 DH/m2, à un français répondant au nom de Michel Guérin, qui l’aurait hérité des Chamard Bois.
A la conservation foncière de Casablanca, il n y a plus trace du titre foncier du MRE, mais au niveau de l’administration fiscale, Abdeljalal Brahim est toujours le propriétaire légal du terrain spolié, puisqu’il paie encore les impôts en rapport avec son bien.
Abdeljalal Brahim jure qu’il se battra jusqu’au bout pour récupérer son bien. "Seule la mort m’arrêtera", affirme-t-il.