Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.
Abdelaziz Stati comme bouquet final. Les Sahraouis ne pouvaient pas rêver mieux. Le festival Mer et Désert situé à Dakhla, dans le Sahara, a clôturé sa troisième édition en invitant le chanteur de Chaabi. Entretien. Costume blanc impeccable, démarche de gentleman, Abdelaziz Stati ne passe pas inaperçu. Et surtout pas à Dakhla. Pour sa soirée de clôture, le festival Mer et Désert a invité, dimanche, la star du Chaabi (style musical associé aux fêtes traditionnelles) pour la plus grande joie des Sahraouis.
Poignées de mains, accolades, photos, Abdelaziz Stati ne peut pas faire un pas sans être alpagué par ses fans. Ce chanteur et violoniste est l’un des artistes les plus populaires du Maroc. « Toutes les générations connaissent Abdelaziz Stati, il fait partie du patrimoine musical du Maroc », explique une jeune sahraouie, venue assister au concert.
Sur scène, le chanteur n’a qu’à fredonner les chansons pour que le public, à son tour, les reprenne. Les femmes se mettent alors à danser, chanter : c’est ce qu’on appelle « l’effet Stati ». Entre deux discussions et deux photos souvenirs, l’artiste a accordé une interview à Afrik.com. L’occasion de revenir sur la carrière fulgurante d’un chanteur hors du temps.
Etes vous heureux de participer au festival de Dakhla ?
Les musiciens sont des guerriers. Là où on nous envoie, il faut se plier aux conditions. Le musicien essaye de s’adapter et de faire ce qu’il a à faire. A Dakhla, les gens sont authentiques, gentils. Je remercie le wali de m’avoir donné la chance de découvrir ce territoire.
Vous faites un duo avec Hoba Hoba Spirit. Comment s’est passée cette rencontre ?
Ce n’est pas mon style musical mais je respecte les gens qui travaillent dur, que ce soit dans le rap, dans le rock… J’adore explorer de nouvelles frontières. J’ai donc accepté avec enthousiasme leur invitation.
D’ou vous vient cette passion pour la musique Chaabi ?
C’est une vocation. Un cadeau de Dieu. J’ai persisté dans la musique Chaabi, ma passion, et j’y suis arrivé. Mon oncle, Bouchaid Benrahhal, était un chanteur et un violoniste talentueux. J’ai beaucoup appris à son contact. Quand j’étais enfant, j’étais très impressionné par l’homme qu’il était et par son instrument de musique : le violon.
A vous voir en concert, on comprend qu’entre vous et le violon, c’est une véritable histoire d’amour…
Oui, j’ai effectivement un lien très particulier avec le violon. A l’âge de 12 ans, je me suis rendu à Casablanca dans l’objectif de travailler pour acheter mon premier violon. Pour moi, cet instrument a une âme, il vieillit en racontant des histoires. Chez moi, j’ai une collection de stradivarius. Le violon c’est ma passion, mon amour.
Comment expliquez-vous votre succès ?
Je me suis spécialisé depuis plusieurs années dans la musique traditionnelle marocaine. Je me suis servi des influences de mon pays et du Maghreb en général pour composer ma musique. Je connais toutes les régions du Maroc, j’adapte mon style en fonction des univers de chacun. Dans mes chansons, je parle du quotidien, de ce qui touche réellement les gens. C’est sans doute la clé de mon succès.
Source : Afrik.com - Stéphanie Plasse
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