
Augustin de Romanet, PDG d’ADP a réagi à une prière collective réunissant une trentaine de musulmans dimanche 5 novembre dans une salle d’embarquement de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, et qui a soulevé de vives polémiques.
Depuis lundi matin, le traditionnel marché du ramadan a repris ses marques près de la « place du Pont ». Une occasion pour les familles du quartier de vendre leurs spécialités et de se retrouver. Unique en son genre, le marché durera le tempsdu mois de Ramadan, et attire de plus en plus de monde.
Au départ, une quinzaine de familles vendaient chaque année, pendant le Ramadan, galettes, pains et plats cuisinés maison sur le trottoir de la rue Villeroy. Puis le marché a pris de l’ampleur, jusqu’à devenir « marché du ramadan ». Il a empiété sur la rue Saint-Jacques, et occupe désormais les alentours.
En 1996, l’association OQP (Objectif Quartier Péri) se préoccupe de la gestion de ce marché qui attire toujours plus. Depuis lundi matin, ils sont nombreux à venir chaque jour, vendre leurs spécialités à des milliers de personnes, principalement du quartier, mais aussi bien d’ailleurs. Unique en son genre, le marché propose des produits alimentaires typiques, comme les galettes de pain traditionnel, la « doubara » (plat marocain composé notamment de fèves, tomates, piments, coriandre fraîche), ou les généreuses pâtisseries gorgées de miel, amandes, sucre et pistaches.
Retrouver « les senteurs d’autrefois »
« Les gens viennent ici retrouver les senteurs et aliments d’autrefois, et faire aussi un peu d’argent », explique Zak, qui gère fébrilement, l’oeil sur tout, les emplacements de chacun et la sécurité des lieux. Si la vie du marché commence dès le matin vers 8 h 30, elle prend toute son ampleur en fin de matinée ou au milieu de l’après-midi, pour s’achever au coucher du soleil, au moment de la rupture du jeûne, où chacun rentre chez soi pour s’attabler. Il en sera ainsi pendant toute la durée de ce « mois sacré », où l’on pourra se régaler de « chebakïa » maison (sorte de bugne recouverte de miel et sésame), de « selou » (cacahuètes, amandes, miel et farine), sabots, makhrouds, bakhlawas, croquis, boules de neige et autres spécialités toutes orientales.
David Chaabi, président de l’association OQP, n’en finit pas d’aligner les superlatifs comme le marché aligne les familles de vendeurs. « Le seul marché géré par une association, qui dure plus de quinze jours » est « un marché exceptionnel, unique dans le monde », explique-t-il fièrement ! Jusqu’à nous raconter « ce paysan de Strasbourg venu vendre son miel » afin d’alimenter ses dires. Que le marché grouille d’animation et de visiteurs, cela ne fait pas de doute. Qu’il permette à toutes les communautés de se retrouver à un moment fort de l’année, non plus. Les bénéfices obtenus par les « patentes » reversées à l’association serviront à offrir des loisirs aux enfants du quartier.
Le marché s’étend autour des rues Villeroy, Saint-Jacques et Pierre Corneille (3e). Ouverture de 8 h 30 jusqu’au coucher du soleil (autour de 17 h 30 ces jours-ci).
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