Après les manifestations qui ont éclaté vendredi soir à Fnideq et aussi à Tétouan, le parquet général de Tétouan a engagé lundi des poursuites judiciaires contre quatre prévenus. Le gouvernement, de son côté, doit rechercher les solutions durables à cette montée de la révolte qui risque d’embraser d’autres régions du royaume.
La police a interpellé vendredi dernier, à l’issue de ces manifestations contre la fermeture des frontières, un membre d’Al Adl wal Ihssane et un militant de l’USFP.
Les prévenus, placés en détention provisoire, seront présentés ce mardi 9 février devant le tribunal de première instance de Tétouan pour répondre des chefs d’accusation de « participation à un rassemblement non-autorisé », « jet de pierres sur des forces publiques » et « violation de l’état d’urgence sanitaire ».
La question de la gestion économique de la crise sanitaire se pose avec acuité après ces manifestations des habitants de Fnideq, qui ont exprimé leur ras-le-bol de cette situation qui appauvrit le tissu productif local et détruit le lien social.
Tout le nord du Maroc est considéré comme une zone stratégique par le gouvernement qui y a réalisé de grands investissements en matière d’infrastructures routières et portuaires. Mais elle est aussi réputée une zone favorable au discours jihadiste et au commerce de contrebande. Le gouvernement a donc intérêt à prendre le taureau par les cornes afin d’éviter que d’autres manifestations ne surviennent dans d’autres régions du royaume après celles de Fnideq.