Montpellier : la mosquée Averroès ne sera pas cédée à une structure proche du Maroc

15 décembre 2020 - 15h30 - France - Ecrit par : Bladi.net

La mosquée Averroès de Montpellier ne passera pas sous l’autorité du Maroc. Ainsi en a décidé l’association cultuelle en charge du lieu de culte dont la cession pour un euro symbolique n’avait pas reçu l’aval du maire.

La nouvelle du renoncement de la cession de la mosquée Averroès est apportée par la mairie de Montpellier. À en croire les autorités municipales, l’association cultuelle a annoncé dans un courrier reçu à l’hôtel de ville sa décision de renoncer à la vente pour un euro symbolique de cette mosquée. « Ses dirigeants sollicitent le retrait pur et simple de l’acte administratif déposé auprès des services de la ville », informe la mairie.

Il y a une semaine, le maire de Montpellier, qui redoutait « cette tentative de prise de contrôle par un pays étranger », s’était farouchement opposé au projet de cession de la mosquée. D’où sa décision de « préempter ce lieu de culte, pour en garantir l’indépendance ».

Pour sa part, le président de la mosquée Averroès, s’est fendu d’un communiqué, assurant que la procédure de la cession de la mosquée «  a été entamée ouvertement et par les canaux d’usage dans ce genre d’opération sans aucune intention de duper quiconque et encore moins monsieur le maire […] C’est dans une démarche de transparence que la demande a été déposée ». Poursuivant son explication, Tahiri Lhoussin, assure que la vente n’était « en aucun cas une démarche d’ingérence et encore moins de mainmise ». « La cession au Maroc  », clarifie le président, «  n’avait nullement pour objectif le contrôle de la mosquée par ce pays », mais elle devait apporter, son soutien à différents projets portés par l’association  » qui elle-même, a racheté cette mosquée à la mairie en 2016, pour 1,2 million d’euros, grâce à « la mobilisation des fidèles ».

En réalité, l’association éprouve d’énormes difficultés financières qui ne lui permettent plus d’assurer les nombreuses charges liées au bon fonctionnement du lieu du culte. « Il y a trop de charges. Les frais de fonctionnement, c’est 5 000 euros par mois, sans compter le salaire de l’imam. Depuis mars, et la crise sanitaire, les fidèles sont moins présents, il y a moins de rentrées d’argent », a confié Tahiri Lhoussin au Midi Libre. Entre autres volets des projets annoncés par le président, figurent, le financement d’un agrandissement et la rénovation de salles. Toutes choses que la cession aurait permis de garantir.

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