Près de 35% des Marocains veulent quitter le Maroc
Quelque 34 % des Marocains souhaitent quitter le Maroc. C’est ce qui ressort de l’enquête menée par le Baromètre arabe sur la migration.
40% des jeunes marocains veulent quitter le pays, la France a leur préférence
Après la publication en janvier dernier des premiers résultats de l’enquête nationale sur la migration internationale 2018-2019, le Haut-commissariat au Plan (HCP) vient de rendre public le rapport final de la première phase de cette étude.
Selon le rapport, l’intention d’émigrer varie en fonction du sexe, de l’âge, du niveau d’instruction et de la région. Ainsi, elle est plus élevée pour les hommes que pour les femmes (28,6 % contre 17,7 %), note le rapport qui ajoute qu’elle est de 40 % chez les jeunes (15-29 ans), atteint un quart des jeunes ayant le niveau d’études secondaire ou supérieur et s’établit à 40 % pour ceux ayant suivi une formation professionnelle.
Aussi, "l’intention d’émigrer reste élevée en ce qui concerne les non-migrants chômeurs (50,9 %)", précise le rapport qui en déduit que l’emploi est la principale raison d’émigration des jeunes, notamment l’emploi et les conditions de travail (60,3 %), les études et la formation (15,5 %) et le niveau de vie (8,2 %).
En termes de région de destination des émigrés marocains, l’Europe arrive en tête (81,1 %) avec la France, l’Espagne et l’Italie comme destinations préférées. Suivent les pays de l’Amérique du Nord avec 9,2 %.
L’enquête vise à identifier les causes et conséquences de la migration internationale des Marocains résidant à l’étranger et des Marocains de retour au pays, afin de rendre disponibles des données actualisées sur le sujet en vue de l’élaboration des stratégies, politiques et programmes en matière de migration internationale, soutient le HCP.
Cette première phase a été réalisée entre août 2018 et janvier 2019 auprès de 15 076 ménages, dont près de 8 200 ménages de migrants actuels, 4 100 ménages de migrants de retour et 2 700 ménages de non-migrants.
Quant à la deuxième phase, elle sera réalisée au deuxième semestre de 2020 auprès des réfugiés et demandeurs d’asile, des migrants irréguliers et immigrés régularisés.
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