Cette situation est vraiment critique, les prisons accueillant chaque année environ 5.000 personnes supplémentaires, alors que la capacité d’accueil n’augmente que de 1.200 places", a souligné M. Madad précisant que l’OMP se réfère à une norme de 3 mètres carrés par détenu.
L’Observatoire réclame une révision du code pénal, visant à instaurer, pour certains délits, "des peines alternatives à l’emprisonnement", a ajouté M. Madad.
Le surpeuplement carcéral contribue à transformer les prisons en "école de criminalité", assure M. Madad.
Ce surpeuplement a également été mis en cause lors de divers incidents survenus dans des établissements pénitentiaires marocains, et notamment lors d’un incendie à la prison Sidi Moussa d’El Jadida (ouest), le 1er novembre 2002, qui avait fait cinquante morts.
Pour faire face à cette situation, le ministre marocain de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, a récemment demandé aux procureurs de ne pas recourir systématiquement à la détention préventive, a assuré M. Madad, tout en s’interrogeant sur la "portée réelle" de cette initiative.
"La marge de manoeuvre des juges restera limitée tant que le code pénal n’est pas révisé", a-t-il affirmé.
AFP