Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.
"Une 4L, ça coûte moins cher qu’un 4X4 et ça pollue moins..." Jean-Jacques Rey, le "père" du 4L Trophy, aurait pu ajouter que ça permet aussi d’acheminer entre 50 et 100 kg d’aide humanitaire destinée à des enfants du désert marocain.
Chaque année à la même époque depuis 1996, les mythiques petites Renault, à la bouille sympathique et un peu désuète, se lancent sur les routes marocaines pour un vrai-faux raid vers Marrakech (sud), avec des équipages composés exclusivement d’étudiants et étudiantes de huit nationalités différentes.
"C’est plus une course d’orientation qu’un rallye, avec une forte dimension humanitaire et écologique", explique Virginie Dubray, de l’Ecole supérieure de commerce (ESC) de Rennes (ouest de la France), très impliquée dans l’organisation de cette 12e édition.
Toute notion de vitesse est d’ailleurs exclue et des contrôles de vitesse inopinés ont lieu dans certains des villages traversés.
Partis le 19 février du Stade de France, près de Paris, les 1044 équipages (dont 156 exclusivement féminins) sont attendus vendredi à Marrakech, après une aventure d’environ 6000 km à travers la France, l’Espagne et le Maroc.
Les nostalgiques de la 4L sont servis : les voir trottiner en file indienne sur les pistes et routes marocaines est un pur bonheur. Bardées d’autocollants aux couleurs de leurs parraineurs, d’inscriptions plus personnelles ("merci papa", "allez les filles", etc.), elles déclenchent sympathie et curiosité partout où elles passent.
En chemin, elles se sont arrêtées au pied des dunes marocaines de Merzouga (près de la frontière algérienne), pour se délester d’une soixantaine de tonnes d’aide scolaire et médicale - des lunettes aux chaises roulantes - destinée aux enfants de la région.
La distribution ne se fait pas au hasard. "On implique les associations locales pour ne pas faire de néo-colonialisme", souligne Laetitia Chevallier, présidente de l’association Enfants du désert. "On vérifie ensuite que l’aide va bien aux plus démunis."
"On essaie de faire ça avec le maximum de pudeur", poursuit cette jeune femme, entièrement bénévole et qui passe en moyenne une semaine par mois à Erfoud, une localité de la région. "Nous ne voulons pas être les touristes qui se contentent de distribuer des pointes Bic sur les parkings", ajoute-t-elle.
Ancien du rallye Paris-Dakar, Jean-Jacques Rey insiste aussi sur le côté citoyen de ce rallye pas comme les autres. "La défense de l’environnement est au coeur de nos préoccupations", insiste-t-il, et l’organisation s’engage à nettoyer minutieusement les bivouacs et les pistes empruntées.
L’ambiance est festive, décontractée et les concurrents s’entraident beaucoup. Car les 4L du rallye - le modèle a été produit à 8 millions d’exemplaires de 1961 à 1994, un record pour une voiture française - affichent toutes un kilométrage respectable et ne sont pas exemptes de pannes.
Le soir, au bivouac, dans une ambiance plus "rave" que Rallye de Monte-Carlo, les mécanos (tous bénévoles) de l’organisation travaillent jusqu’à plus d’heure, soudant des longerons défaillants, remplaçant cardans et arbres de direction...
L’entraide, Pierre et Victor Desbois peuvent en parler. Originaires de Saint-Méloir-des-Bois (Côtes d’Armor, ouest de la France), ils n’ont pu partir que "grâce à la solidarité des gens du village". "Maintenant, on n’a plus un rond mais on continue, en récupérant des pièces à droite et à gauche".
Source : AFP
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