
Un phénomène particulier se manifeste au sein de la communauté marocaine de Belgique : une augmentation des mariages entre des femmes marocaines et des hommes irakiens chiites, célébrés selon le rite de la Fatiha.
Le rôle à jouer par la communauté marocaine du Canada, dans la promotion de son pays d’origine et comme levier agissant dans le renforcement des relations entre le Maroc et le pays d’accueil, a été au centre des entretiens que la ministre déléguée chargée de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, Mme Nouzha Chekrouni, a entamé mardi à Ottawa.
Dans le cadre d’une visite de quatre jours au Canada qui doit la mener à Toronto, à Québec et à Montréal, la ministre s’est entretenue avec nombre de responsables du gouvernement fédéral avant de rencontrer des membres de la communauté vivant dans la région de la capitale canadienne.
Mme Chekrouni a aussi rencontré nombre de représentants de l’exécutif et du Parlement canadiens ainsi que des responsables d’institutions de coopération, au cours d’une réception offerte, mardi soir, par l’ambassadeur du Royaume au Canada, M. Mohamed Tangi.
Cette première visite d’un ministre en charge des MRE au Canada a donné l’occasion à un échange de points de vue, axé notamment sur les moyens à développer pour fournir un "service approprié" aux originaires du Maroc.
Certaines statistiques accréditent la communauté marocaine vivant au Canada de plus de 80.000 âmes, soit la plus importante de provenance maghrébine. Au cours des trois dernières années, plus de 11.000 Marocains ont été accueillis au Canada en tant que résidents permanents alors que quelque 7.500 autres y ont été reçus comme travailleurs temporaires, selon des données officielles.
Selon l’ambassadeur du Royaume à Ottawa, la ministre et ses interlocuteurs dont la sous-ministre à l’immigration, Mme Lyse Ricard et le vice-président à l’agence des services frontaliers du Canada, M. Denis Lefebre, ont ainsi convenu de "réfléchir à des projets de partenariat" pour permettre à la communauté marocaine de jouer le rôle souhaité de levier dans le rapprochement entre les deux pays.
Dans cette optique, Mme Chekrouni a parlé du Forum international des compétences à l’étranger, "FINCOM" que le département en charge des MRE initie en collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Tout en appréciant cette première prise de contact avec la ministre en charge des MRE, les responsables canadiens ont aussi accueilli favorablement l’intérêt que porte le Maroc à ses ressortissants installés à l’étranger, précise encore l’ambassadeur du Royaume.
La ministre devait également saisir cette occasion pour rapprocher ses interlocuteurs de l’évolution positive qu’a connue le Maroc ces dernières années et qui s’est accélérée sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, avec notamment un processus démocratique en marche et des options irréversibles pour asseoir l’Etat de droit.
Il faut dire que le partenaire canadien, qui salue ces choix, suit avec intérêt cette évolution dont on souligne notamment l’avancée en matière des droits humains et toute action visant tout particulièrement l’émancipation de la femme.
Le passage à Ottawa de Mme Chekrouni a été aussi marqué par une rencontre avec les membres de la communauté établis dans la région de la capitale canadienne.
Initiée par "L’Alliance Maroc Canada", une association qui réunit aussi bien les originaires du Maroc que des Canadiens "de souche", cette rencontre a permis à la ministre d’exposer les grandes lignes de la nouvelle stratégie de partenariat institutionnel que son département souhaite développer avec les représentants des MRE.
En réitérant leur attachement à leur pays d’origine ainsi que leur disposition à oeuvrer pour son développement et sa prospérité, les interlocuteurs de Mme Chekrouni n’ont pas manqué de la sensibiliser à certains dossiers qui leur tiennent à coeur et qu’ils jugent primordiaux quant à garder les liens vivaces avec la mère patrie.
Outre un "encadrement culturel" qui permettrait de dispenser des cours d’arabe et d’initiation à l’Islam par des enseignants marocains, on a aussi formulé le souhait de pouvoir capter le signal de nos chaînes nationales de TV au Canada, particulièrement en Ontario et au Québec. On a également évoqué la question du transport aérien dans l’espoir de pouvoir bénéficier de "conditions plus favorables" pour pouvoir se rendre régulièrement au pays.
Après la capitale Ottawa, Mme Chekrouni s’est rendue mercredi, à Toronto, où elle a eu des prises de contacts avec des responsables gouvernementaux de la province de l’Ontario ainsi qu’avec les membres de la communauté marocaine établis dans cette importante province de la fédération canadienne.
La ministre doit continuer son séjour au Canada par une visite au Québec, avec un bref passage dans la capitale de cette province avant de se rendre à Montréal où elle rencontrera les membres de la communauté marocaine et le ministre fédéral en charge de la francophonie, M. Denis Coderre.
MAP
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