Les autorités locales de la ville de Zemamra, dans la région d’El Jadida ont déclenché une campagne d’abattage controversée visant à éliminer les chiens errants qui prolifèrent dans la ville. Cette opération, justifiée par la sécurité publique, a suscité l’indignation des défenseurs des droits des animaux qui la qualifient de « crime contre ces animaux ».
Face à l’augmentation alarmante du nombre de chiens errants dans les rues et quartiers de Zemamra, les autorités ont pris la décision radicale de les abattre. Cette mesure a été saluée par certains habitants, craintifs pour leur sécurité et celle de leurs enfants.
Cependant, cette campagne d’abattage a également rencontré une forte opposition de la part des associations de protection des animaux. Ahmed Tazi, président de l’association « Adan », a dénoncé cette méthode brutale, la qualifiant de “regrettable” et « contraire aux normes internationales de santé publique ».
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Selon Tazi, interrogé par Hespress, l’abattage des chiens errants n’est pas une solution durable et risque même d’aggraver le problème. Il préconise plutôt la mise en œuvre du protocole recommandé par le ministère de l’Intérieur, qui prône la stérilisation, la vaccination et la mise en place de refuges pour ces animaux.
« La stérilisation arrête la reproduction et leur agressivité ; contribuant ainsi à la santé publique », a-t-il affirmé, soulignant que cette approche plus humaine et responsable permettrait de contrôler la population canine de manière durable et efficace.