Les négociations sont très avancées pour le rachat par le groupe Saham Finances, fondé et dirigé par l’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE) d’une grande partie de la société générale du Maroc.
Attijariwafa Bank et la Banque marocaine pour le commerce extérieur (B.M.C.E.), les deux plus importantes banques au Maroc, viennent de réussir à prendre pied sur le marché tunisien.
2005 est à marquer d’une pierre blanche pour les investissements marocains en Tunisie. En effet, Attijariwafa Bank et la Banque marocaine pour le commerce extérieur (B.M.C.E.), les deux plus importantes banques au Maroc, viennent de réussir à prendre pied sur le marché tunisien quasiment au même moment. La première en rachetant, avec l’espagnole Santander, les parts de l’Etat tunisien dans la Banque du Sud -devenant ainsi le premier investisseur marocain en Tunisie, et la seconde en entrant à hauteur de 50% dans le capital d’Axis, un groupe de conseils et d’études financiers.
Certes, des investissements marocains il y en avait déjà en Tunisie, mais leur nombre était négligeable. Avant la percée d’Attijariwafa Bank et de la B.M.C.E., on ne comptait qu’une dizaine d’entreprises à participation marocaine, principalement dans l’industrie (textile, composants automobiles, meubles de bureau, maroquinerie, plastique).
Le flux d’investissements marocains avait commencé dans les années quatre-vingts. Ainsi, El Mawassir, une entreprise à participation marocaine, spécialisée dans les tuyaux et plaques en amiante-ciment est entrée en production en 1985. La plupart des autres projets ont vu le jour dans les années 90, dans l’industrie textile notamment. Cependant, le flux s’est arrêté en 2000 et il reprend aujourd’hui avec l’arrivée d’Attijariwafa Bank et de la B.M.C.E.
En fait, l’intérêt des opérateurs financiers marocains pour la Tunisie ne date pas d’aujourd’hui. Wafabank a déjà à son actif un premier investissement en Tunisie réalisé dans les années 80 sous la forme d’une prise de participation dans le capital de la Banque internationale arabe de Tunisie (B.I.A.T.), la première banque privée du pays.
La transaction s’est faite suite à un accord entre MM. Mansour Moalla et Abdellatif Bennani, alors présidents directeurs généraux, respectivement de Wafabank et de la B.I.A.T., portant sur des participations croisées entre leurs deux banques. Mais si Wafabank a rapidement finalisé son entrée dans le capital de la première banque privée tunisienne, cette dernière n’a pas pris de participation dans la plus importante banque marocaine. Toutefois, Wafabank s’est rapidement désengagée de la B.I.A.T. en vendant successivement ses droits de souscription puis ses 4% du capital.
Plus récent, l’intérêt de la B.M.C.E. pour la Tunisie a pris la forme d’une offre d’entrée dans le capital d’un opérateur spécialisé dans le capital-risque, mais que ce dernier a rejetée. Finalement, la banque marocaine réussira sa percée à la faveur d’un accord avec MM. Férid Ben Brahim et Ahmed Benghazi, les fondateurs et actionnaires d’Axis, portant sur la cession de 50% du capital.
Toutefois, les banques ayant l’habitude d’entraîner leurs clients dans leur sillage là où elles vont, on peut penser que l’arrivée d’Attijariwafa Bank et de la B.M.C.E. ne manquera pas d’attirer d’autres investisseurs marocains en Tunisie.
Moncef Mahroug - Webmanagercenter.com
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