Omicron : vers une reprise de l’enseignement à distance au Maroc ?

10 janvier 2022 - 21h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

La vitesse de propagation du variant omicron au Maroc pourrait obliger les autorités à étendre l’enseignement à distance en vigueur dans certaines régions, à l’ensemble du pays. Plusieurs écoles et missions étrangères ont déjà fermé leurs portes, préférant protéger les élèves et le personnel enseignant d’une contamination.

Le Maroc s’avance-t-il à nouveau vers la généralisation de l’enseignement à distance ? Cela devient une évidence au regard des dispositions que prennent déjà certaines écoles devant les cas de contamination. Contacté par SNRTnews, le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, a indiqué qu’il n’y aura pas de décision générale, car la situation épidémiologique est toujours bien maîtrisée. « Tout se fera au cas par cas, car le nombre d’infections dépend de chaque région du pays, et généraliser une décision sans prendre en considération ce critère très important n’est pas très utile ».

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Chakib Benmoussa, le ministre de l’Éducation, avait annoncé que « si trois cas d’infection sont recensés dans une classe, il sera procédé à la fermeture de la classe. Dans le cas où le nombre est plus important, il sera procédé à la fermeture de l’établissement ». Il justifie sa décision par le fait que le Maroc ne peut pas fermer tous les établissements alors que la situation épidémiologique est normale. « L’école fermera ses portes pour une durée de sept jours si le nombre dépasse dix personnes », précise le ministère.

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Pour Noureddine Akkouri, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNAPEM), fermer les écoles pourrait freiner la bonne continuité des cours au sein des établissements privés et publics. « La précédente expérience par laquelle est passé le Royaume a révélé que le niveau d’équipement et d’accès à internet des établissements scolaires marocains était très limité. Je ne pense pas que la mise en place d’un enseignement à distance soit accessible à tous les élèves d’une manière équitable », souligne Noureddine Akkouri. Il précise que « c’est très rare d’avoir une bonne connexion dans le monde rural ou encore d’avoir les moyens techniques adéquats ».

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Ali Fannach, vice-président de la FNAPEM partage la même crainte. Il pense que bon nombre d’instituteurs et institutrices ne sont pas formés au numérique et ne maîtrisent pas les outils informatiques. « Il faut former tout le corps de l’école aux nouvelles technologies et prodiguer aux élèves le matériel qui leur permettra de communiquer convenablement avec leurs instituteurs, tels que des tablettes, etc ».

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