Interrogé sur le changement de position de l’Espagne sur le Sahara intervenu en mars dernier, lequel a mis fin à la crise avec le Maroc et ouvert une autre avec l’Algérie, Arancha Gonzales Laya a demandé aux autorités espagnoles d’« entretenir les meilleures relations avec le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie qui sont dans une situation désastreuse ».
« J’ai personnellement toujours œuvré pour la résolution des conflits comme celui du Sahara occidental dans le cadre du droit international et sous l’égide des Nations unies. En l’espèce, seul l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU peut aider les parties à trouver une solution durable au conflit », a-t-elle déclaré à El Periódico.
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Laya a insisté sur l’urgence de travailler à la paix au Sahel, une région qui « brûle de toutes parts ». « Nous devons nous entraider dans une vision très large, non seulement pour la sécurité, mais aussi pour le développement économique, la lutte contre le terrorisme, le changement climatique. Cela demande beaucoup de finesse », a-t-elle souligné.
L’ancienne ministre des Affaires étrangères a aussi abordé les enjeux de la présidence tournante de l’Espagne qui démarre l’année prochaine. Au cours de ce mandat, l’Espagne devrait « renforcer l’UE et […] investir dans des partenariats avec des pays tiers », et en raison de sa situation géographique, « accorder plus d’attention à l’Afrique », a-t-elle analysé.