Mohamed Mhidia a pris cette décision après avoir constaté des fraudes à la réglementation sur l’urbanisme. Certains plans de construction auraient été modifiés par les promoteurs de projets, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. « Les autorités ont agi dans la précipitation en procédant à la démolition de ces constructions », s’insurgent les propriétaires d’un chantier démoli dans le quartier Rahrah, soutenant n’avoir « commis aucune infraction à la loi ».
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Pour certains observateurs, cette décision du wali est « audacieuse » d’autant qu’elle vise à « stopper l’incursion du lobby de l’immobilier dans la ville et sanctionner sévèrement les contrevenants ». Toutefois, ils redoutent la forte influence de ce lobby qui pourrait noyer tous ces efforts. « Le wali va-t-il aller de l’avant dans cette opération et la suspension de ces projets pourra-t-elle conduire à la démolition comme cela s’est produit pour le bâtiment de Rahrah », s’interrogent-ils.
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Le lobby de l’immobilier est formé par des promoteurs ayant des relations étroites avec des élus et les directions des partis politiques. Certains d’entre eux seraient les principaux soutiens financiers des hommes politiques de Tanger lors des campagnes électorales.