Levothyrox : 2,8 millions de boîtes pour le Maroc

Afin de palier les ruptures de stock, le Ministre de la Santé, Anas Doukkali, a annoncé le 23 août dernier un approvisionnement important de 2,8 millions de boîtes de Levothyrox, prévu pour octobre et novembre. Une promesse dont la concrétisation est vivement attendue par les pharmaciens qui d’ailleurs ne cachent pas leur impatience.

Au Maroc, la disponibilité du Levothyrox pourtant important dans le traitement des problèmes liés à la thyroïde pose toujours problème. C’est ainsi que, rappelle TelQuel, après plusieurs ruptures de stock recensées sur ce médicament, le Ministre de la Santé, Anas Doukkali, avait annoncé le 23 août dernier, un réapprovisionnement d’1,6 million de boîtes supplémentaires entre août et novembre.

Interrogé par le média, Jamal Taoufik, le Directeur du Médicament et de la pharmacie, a affirmé que "les quantités attendues entre les mois d’octobre et novembre concernent les dosages de 25, 50 et 100 µg, respectivement, 971.820, 749.520 et 1.073.520 boîtes qui seront approvisionnées", soit un total de près de 2,8 millions de boîtes.

A l’en croire, "en général, la consommation mensuelle marocaine se chiffre autour de 300.000 à 320.000 boîtes", ce qui lui permet de rassurer les patients que "ces commandes couvriraient plusieurs mois de consommation du Levothyrox, à l’échelle nationale".

Cependant, malgré les démarches du Gouvernement pour mettre le produit à la disposition des bénéficiaires, les pharmaciens continuent de douter de la bonne foi du Ministre, dénonçant des "effets d’annonce".

Dans la foulée, une pharmacienne a confié au même média. : "La situation n’a pas changé depuis la fin du mois d’août. Nous recevons toujours des boîtes au compte-gouttes. Généralement, je reçois trois boîtes de chaque dosage (9 boîtes) toutes les deux semaines".

Un constat similaire est fait par une autre pharmacienne de la métropole qui, elle, affirme : "On en reçoit très rarement. Pour ma part, je reçois en général 5 boîtes de chaque dosage au maximum une fois par semaine. Et, encore, il y a des semaines où nous ne recevons rien".