Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

28 mars 2024 - 13h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus particulièrement à Salé.

Touria Afif est préoccupée par la prolifération des cafés à chicha à proximité des établissements éducatifs. « Les élèves et le personnel éducatif du collège Muadh ibn Jabal et du lycée qualifiant Al Abbas Miftah à Salé en ont assez des comportements des clients de deux cafés voisins, d’où s’échappe la fumée de chicha qui atteint les espaces et les classes des deux établissements, leur causant de graves dommages », fait-elle savoir dans deux questions écrites adressées respectivement au ministre de l’Intérieur et à celui de l’Éducation nationale.

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Selon l’élue, cette situation a affecté le déroulement du processus éducatif. La prolifération de ces cafés près des écoles constitue non seulement une atteinte grave à la sacralité des deux institutions, mais elle représente également une menace pour la sécurité et la sûreté de leur environnement, explique-t-elle, faisant remarquer que cela pourrait avoir un impact négatif et sérieux sur l’éducation et le comportement de certains élèves et sur leur avenir.

À lire : Cafés à chicha au Maroc : cri d’alarme des parents d’élèves

Afif demande aux deux ministres concernés de révéler les mesures et les actions immédiates et très urgentes qu’ils comptent prendre pour prévenir ce dommage et soulager la souffrance mentionnée, afin de garantir le respect des deux établissements éducatifs et de rendre justice aux personnes concernées.

À lire :Marrakech fait la chasse aux cafés à chicha

De nombreux dangers sont associés à la chicha. On peut citer l’addiction, les odeurs dérangeantes, le manque d’hygiène, le partage de la chicha, les nuages de fumée imposants inhalés par les clients ou les fumeurs passifs. Sans oublier les activités problématiques qui émergent dans ces établissements, notamment le trafic de drogues, la prostitution, et l’insécurité.

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