Zineb El Rhazoui s’en prend à Tariq Ramadan et Rokhaya Diallo

Les attentats de janvier de 2015 restent un souvenir prégnant pour Zineb El Rhazoui, ex-collègue des journalistes tués qui s’en prend à l’islamologue Tariq Ramadan et à Rokhaya Diallo.

En prélude à l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015 prévue ce mercredi 2 septembre, Zineb El Rhazoui, qui séjournait au Maroc au moment de l’attaque contre Charlie Hebdo survenue le 7 janvier confie au journal Le Figaro : "Mes deux téléphones étaient inondés d’appels d’amis et de la famille qui voulaient savoir où j’étais. Je ne répondais à personne. Moi, ce qui m’intéressait, c’était de savoir qui était mort, qui était vivant". La journaliste dit avoir connu l’identité des douze morts à 21 heures. "J’étais en état de choc", se souvient-elle.

Zineb El Rhazoui se dit mécontente de certaines personnes : "Les représentants du CFCM, par exemple, qui ont déclaré, la main sur le cœur et la larme à l’œil, que ‘le terrorisme, c’était mal’, mais condamneront, quelques jours plus tard, la une du numéro des survivants". "On a rapidement appris aussi que des gamins, en France, refusaient de respecter la minute de silence en hommage aux victimes des attentats ou qu’il y avait eu des explosions de joie dans certains pays", poursuit-elle.

La journaliste en veut également à plusieurs personnalités de gauche. "Peu de temps après les attentats, Edwy Plenel a tenu une conférence avec Tariq Ramadan et tous ceux qui ont toujours accusé Charlie d’être islamophobe - un délit qui n’existe pas en France - se sont exprimés. Par ailleurs, des personnes comme Rokhaya Diallo, qui ont accusé Charlie d’être raciste pendant des années, ne se sont pas amendées", explique-t-elle.

La journaliste dit ne pas pardonner à tous ces gens-là, à tous les islamistes qui ont encore pignon sur rue et continuent de prêcher la même haine. "Je me souviens de tous ceux qui ont contribué à l’isolement et à la descente aux enfers de Charlie. Ils portent une responsabilité morale dans le sort qui a été réservé à Charlie", se persuade-t-elle.