Des vols vers le Maroc risquent d’être annulés depuis la France

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a appelé à la grève ce jeudi 14 novembre pour protester contre l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Cette grève pourrait avoir des répercussions sur les vols à destination du Maroc.

Les syndicats de l’aviation, dont le SNPL, s’inquiètent des conséquences de cette taxe sur la compétitivité des compagnies françaises. Ils organisent un rassemblement devant l’Assemblée nationale ce jeudi à 11h pour faire entendre leurs revendications. « Le produit de cette taxe n’est pas destiné à financer la transition environnementale du secteur, s’insurge Antoine Godier, porte-parole du SNPL, le gouvernement doit entendre nos arguments. »

Concrètement, cette taxe, qui entrera en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2025, frappera tous les passagers au départ de la France métropolitaine, à l’exception des vols vers l’Outre-mer et la Corse. Son montant variera en fonction de la destination et de la classe de voyage. Par exemple, pour un vol en classe économique vers une destination européenne, la taxe passera de 2,60 € à 9,50 €.

Si le gouvernement voit dans cette taxe un moyen de renflouer les caisses de l’État, les professionnels du secteur craignent une baisse du trafic et des pertes d’emplois. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) et l’Union des aéroports français (UAF) estiment que 11 500 emplois pourraient être menacés.

Cette grève pourrait avoir des répercussions sur les vols à destination du Maroc. Même si ces compagnies prévoient d’assurer la quasi-totalité de leurs vols, des retards ou des modifications d’horaires sont possibles.

Les compagnies aériennes opérant principalement vers l’Outre-mer et la Corse, non concernées par la hausse de la taxe, ne devraient pas être impactées.

Pour le SNPL, l’objectif de cette mobilisation est avant tout d’alerter le gouvernement sur les risques de cette mesure. « Nous ne sommes pas en conflit contre notre employeur, rappelle le porte-parole du SNPL, nous menons un combat contre le gouvernement. » Le bras de fer est donc lancé entre les pilotes et l’exécutif.