Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).
Construire des villes nouvelles pour désengorger les grandes agglomérations. C’est la politique que suit le Maroc depuis de nombreuses années. Et pour cause, l’Etat ne réussit que très partiellement à réduire le déficit en logements, malgré les efforts fournis ces dernières années.
Renforcer l’offre immobilière et la diversifier tout en mettant fin à un désordre urbanistique dans lequel se sont développées nos cités depuis l’indépendance, tel semble être le moteur de cette nouvelle politique amorcée en 2004 par le souverain avec deux villes nouvelles, Tamesna aux abords de Rabat et Tamansourt dans la banlieue de Marrakech. Et les deux projets ont attiré beaucoup de monde.
Commençons par la première nouvelle entité urbaine. Les travaux d’infrastructure sont achevés à 100%, que ce soient les réseaux d’assainissement, d’eau potable, de téléphonie fixe et de voiries. Une première école primaire est déjà en service. Une deuxième est en chantier, au même titre qu’un collège. En outre, l’année en cours connaîtra le lancement du chantier d’un hôpital public. Et si les premiers coups de pioche ont été donnés à la mi-2006, les premières livraisons sont prévues pour le début de l’année en cours. Sont concernés près de 12.000 unités, tous standings confondus. 10.000 logements sont d’ores et déjà autorisés. Leur mise en chantier est prévue pour les mois à venir alors qu’une troisième tranche de 25.000 unités de logement est en cours d’autorisation.
Pour ce qui est de Tamansourt, le succès était au rendez-vous avant même le début de la commercialisation des unités avec 120.000 demandes d’acquisition pour 56.000 logements prévus. A ce jour, toutes ses infrastructures primaires sont terminées. Une dizaine de milliers de logements ont déjà été livrés. 1363 logements à moins de 200.000 DH et 1147 villas économiques sont en construction. A ceci s’ajoutent une école, un collège et un centre commercial déjà en service.
Foncier, quand tu nous tiens
Le succès de ces deux villes nouvelles a poussé les autorités de plusieurs villes à mener une réflexion dans ce sens. En février 2006, trois villes nouvelles supplémentaires ont été annoncées : Lakhyayta à Casablanca, Melloussa à Tanger et Tagadirt à Agadir. Quelques mois plus tard, une deuxième ville nouvelle est annoncée dans la banlieue de Casablanca, à Zenata plus exactement.
Mais depuis, ces deux nouvelles cités casablancaises connaissent des problèmes de foncier. Les deux maîtres d’ouvrage des chantiers, Al Omrane pour Lakhyayta et CDG Développement pour Zenata, sont au stade de mobilisation de l’assiette foncière. L’emplacement de la première ville se trouve au centre de terres Sodea-Sogeta alors que la seconde est connue pour les grands bidonvilles qui s’y sont installés. En près de trois ans, 360 ha uniquement ont été apurés par Al Omrane. Il en reste un millier en cours d’assainissement. Mais ceci n’a pas empêché le holding public d’entamer les travaux de viabilisation du site, qui sont actuellement avancés à 20%. Mais l’année 2009 sera charnière pour cette ville nouvelle avec le lancement des travaux de construction de 416 appartements à 140.000 DH, 350 villas économiques et 2000 autres appartements (initiés dans le cadre du partenariat entre l’Etat et les promoteurs privés).
Ces mêmes problèmes fonciers se posent aussi à Tagadirt. Les études menées par l’agence urbaine de la capitale du Souss se rapportent à un site à 6 km d’Agadir qui pourra accueillir à terme quelque 250.000 habitants. Emplacement situé en pleine forêt d’arganier ! un accord de principe pour l’acquisition de 1000 ha a été obtenu par le ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et l’aménagement de l’espace. 400 ha sont propriété des Domaines et 600 ha seront acquis auprès du Haut commissariat des eaux et forêts.
150 millions DH pour les études en 2009
L’autre pôle économique du royaume s’est également doté de deux villes nouvelles. Il s’agit de Melloussa qui s’étendra sur 2000 ha, dont près de 900 ha pour des zones d’activité économique. Elle a été lancée courant 2007. Elle est actuellement en phase finale de l’épuration du foncier. La seconde ville est Charafat qui a été lancée récemment par le souverain. Cette dernière portera sur 1080 ha et devra accueillir à terme près de 150.000 habitants.
Mais la politique de l’Etat ne s’arrêtera pas à ces villes déjà annoncées. De nombreuses agences urbaines se sont attelées à mener des études de faisabilité pour la construction de nouvelles agglomérations à leurs portes. Fès, Nador (Al Aroui), Al Hoceima et Essaouira sont entre autres concernées. Il s’agit même d’un exercice budgétisé dans le cadre de la Loi de finances pour 2009. A cet égard, les agences urbaines dédieront cette année 150 millions de DH aux études. D’autre part, la société Al Omrane, en tant que partenaire du ministère dans l’évolution du secteur et la création des cinq nouvelles villes (Chrafate, Tamesna, Tagadirt, Al Aroui, Tamansourt), créera un observatoire national pour le contrôle de la qualité urbanistique.
Source : L’Observateur - Karim Rachad
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