À l’instar de nombreux pays, le Maroc, à travers son ministère de la Santé, a pris la décision de monopoliser l’utilisation des médicaments entrant dans le traitement du coronavirus. Ce qui n’est pas sans conséquences sur certaines catégories de malades.
Hespress publie une note de synthèse et un appel urgent de la présidente de l’association "Sonnaâ al-amal" (Faiseurs d’espoir) des maladies auto-immunes, Dounia Mouradi. "On entend beaucoup parler en ce moment d’un essai thérapeutique en cours avec l’hydroxychloroquine (Plaquénil) et la chloroquine (Nivaquine) qui seraient efficaces contre le covid-19. Selon la présidente, "ces traitements sont aussi utilisés quotidiennement par des milliers de personnes souffrant du lupus, et d’autres maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde", pour ne citer que ces maladies.
Le lupus est "une maladie rare chronique dans laquelle le système immunitaire reconnaît l’organisme comme un ennemi et l’attaque pour le détruire : peau, reins, poumons, système nerveux central, etc., tous les organes peuvent être touchés". Et jusqu’à ce jour, le Plaquénil, souligne Dounia Mouradi, est "un traitement essentiel pour les malades, car il permet de réguler l’activité immunitaire et donc, de limiter ces attaques".
Or, depuis le début de l’épidémie du coronavirus, il est très difficile pour les malades du lupus de se procurer ce médicament. La priorité est donnée aux malades du coronavirus. La présidente de l’association " Sonnaâ al-amal", dit espérer que le traitement sera à nouveau disponible pour les personnes atteintes des autres maladies et qui en ont aussi grand besoin pour leur survie.