Mustapha Ramid : "Il serait naïf de croire qu’il n’y a pas de torture au Maroc"

4 juin 2014 - 15h04 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid, vient d’affirmer que deux choses existent bel et bien au Maroc : La torture, et les fausses allégations concernant les cas de torture. Pour lui, seul un naïf pourrait contredire leurs existences.

Selon Ramid, cité par Alquds :

« La volonté de l’Etat marocain pour combattre toutes les formes de torture est catégorique, même pour des dommages mineurs […] L’Etat marocain ne donnera jamais son aval pour que de la torture soit pratiquée ».

Toujours selon Ramid, l’Etat marocain n’est en rien impliqué dans tous les cas de torture qui voient le jour dans ses institutions. Tout tortionnaire avéré mérite une punition adéquate.

Donc, en résumé, la torture existe bel et bien et l’Etat le sait et désengage sa responsabilité, puisqu’il la combat. D’après le ministre PJD : « Celui qui dit que la torture n’existe pas, est un naïf. Mais celui qui dit que les fausses allégations de cas de torture n’existent pas, est tout aussi naïf ».

Le ministre promet, au nom de l’Etat, de combattre la torture et de punir tous les tortionnaires, mais promet également de ne pas rester les bras croisés par rapport à toute fausse allégation émanant de personnes mal intentionnées.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Torture - Mustapha Ramid - Ministère de la Justice et des Libertés

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Maroc : utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie

Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a mis en garde les présidents des tribunaux contre l’utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie.

TikTok, l’impossible interdiction au Maroc

Face à la dépravation des mœurs à laquelle conduit l’utilisation de TikTok, les députés de l’opposition ont invité le gouvernement marocain à prendre ses responsabilités et à interdire l’application chinoise dans le royaume. Mais y arriveront-ils ?

Réforme du Code pénal au Maroc : un ancien prédicateur salafiste à la rescousse

L’ancien prédicateur salafiste, Abdelwahab Rafiki, plus connu sous le nom d’Abou Hafs, est dorénavant conseiller du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, selon une source proche du ministère.

Trafic de billets de match : le député Mohamed El Hidaoui interrogé par la police

Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vente illégale de billets au Mondial 2022, le député RNI, Mohamed El Hidaoui, a été entendu, vendredi, par la justice.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Réforme du Code de la famille au Maroc : Abdelilah Benkirane menace

Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, relance le débat sur la réforme de la Moudawana et du Code pénal, en promettant des actions fortes si le ministre de la Justice y introduit des amendements qui portent atteinte à la cellule familiale.

Redressement fiscal : Sound Energy fait appel

La compagnie gazière britannique Sound Energy annonce avoir fait appel devant le tribunal administratif, en vue de contester le redressement fiscal mené en 2020 par l’administration générale des Impôts, qui lui a réclamé 2,55 millions de dollars d’impôts.