Les tirailleurs marocains, des « combattants extraordinaires »

Jacques Gouviers, un Alsacien, ancien combattant et témoin de la libération de Mulhouse, né et ayant grandi au Maroc, se souvient des combattants marocains qui, pour lui, sont combattants extraordinaires.

Pour célébrer l’édition 2019 de la libération de Mulhouse, le Président Macron a demandé aux maires de France de rendre hommage aux libérateurs africains et nord-africains à travers le don de leurs noms à des rues et à des places de leur commune.

En Alsace, ville française partageant beaucoup d’histoires avec le Maroc, ce vœu du Chef de l’Etat a été suivi par endroits. Présent et témoin de l’histoire pendant cette libération de Mulhouse avec plusieurs de ses compagnons combattants marocains, Jacques Gouvier, qui est né au Maroc, sa « deuxième patrie », y a grandi, entouré de « personnes fantastiques », se souvient de cette belle époque qu’il livre aux médias français.

Pour l’ancien combattant, la première armée française dont l’histoire qui n’est pas assez connue de tous n’a pas été suffisamment honorée. Et, pourtant, cette armée a beaucoup œuvré pour la libération de Mulhouse. Dans cette armée se souvient-il, il y avait un contingent de soldats marocains, algériens et de quelques rares sénégalais.

« La proportion de la participation de ces troupes d’origine marocaine, algérienne et sénégalaise est d’environ 30 à 31 % de l’effectif global de la première armée. Les divisions techniques telles que les divisions de l’artillerie, de chars et de blindés, les divisions de génie comportaient très peu d’éléments marocains et d’algériens. », ajoute-t-il.

Toutefois, il rappelle qu’au sein des Marocains, il y avait des Français, notamment, des Alsaciens. « J’ai un document filmé où deux soldats tirailleurs marocains du premier régiment des tirailleurs qui étaient deux Alsaciens qui s’étaient évadés de l’Alsace. Ils étaient bien des Français.

Et, il y avait des Français qui avaient le titre de tirailleurs marocains, mêlés à d’autres tirailleurs marocains qui, selon l’ancien combattant alsacien, ont été « des combattants extraordinaires ». « Les Marocains se sont comportés de façon héroïque lors des combats de la Hardt, les plus violents en Alsace », précise t-il.