Le ministère de l’Intérieur a annoncé, la semaine dernière, le rappel au service central à Rabat, du caïd de Sidi Bettach, suite au suicide d’un jeune homme à qui l’on a coupé les cheveux de force, dans une vague d’arrestations policières pour combattre le Tcharmil. Le père du caïd, un Général de l’armée, aurait même été démis de ses fonctions. L’enquête est en cours.
Depuis que les forces de police du pays ont décidé de combattre l’insécurité en coupant, de force, les cheveux des jeunes qu’ils estiment proches du mouvement Tcharmil, une première victime est à déplorer.
D’après des proches de la victime, le suicide serait dû à l’humiliation ressentie quand le caïd, chef de la circonscription administrative, lui a coupé les cheveux de force, le prenant pour un adepte du « tcharmil ». Il paraît même que le jeune entretenait ses cheveux depuis 12 ans.
Pour faire taire les critiques, le ministère de l’Intérieur a d’abord rappelé au service central à Rabat, le caïd de Sidi Bettach relevant de la province de Benslimane, avant de le démettre de ses fonctions quelques jours à peine après son rappel.
Autre fait surprenant, le père du caïd, un Général de l’armée, aurait démissionné juste après cette affaire qui ne cesse de faire couler de l’encre dans la presse. Le quotidien Annass formule deux hypothèses pour expliquer cela : Soit le Général a pris sa retraite le plus normalement du monde, car il en avait l’âge. Soit, selon des sources concordantes sur lesquelles se base ce quotidien, la mise en retraite et le suicide seraient liés.