La polonaise Wroclaw, la sud-coréenne Yeosu ou la marocaine Tanger : le Bureau international des Expositions, dont le siège est à Paris, doit désigner lundi la ville organisatrice de la prochaine Exposition internationale en 2012. Un peu moins prestigieuses que les Expositions Universelles -dont s’occupe également le BIE-, les Expositions internationales n’en représentent pas moins un enjeu économique important pour le pays hôte, qui se chiffre, selon une source proche du dossier, en millions de dollars, en termes de contrats, d’échanges, d’emplois.
Les grandes manoeuvres se sont donc accélérées ces derniers mois, chaque pays candidat tentant de rassembler le maximum de soutien.
Le roi du Maroc Mohammed VI a par exemple fait remettre en septembre des messages à une dizaine de chefs d’Etat, dont ceux de Colombie, Brésil ou Italie, pour solliciter leur appui.
Les trois villes candidates présenteront une dernière fois leur projet lundi après midi devant la 142ème assemblée générale du BIE, et la gagnante sera proclamée en début de soirée à l’issue d’un vote des délégués des pays membres.
Le BIE, fondé en 1928, compte 139 adhérents. Mais une quarantaine d’entre eux se sont tout récemment inscrits. Des adhésions toute fraîches de l’Egypte, du Congo, de la Gambie ou du Liberia, à quelques jours du vote, pourraient bénéficier à Tanger. Aucun pays africain, arabe ou musulman n’a jamais organisé d’Expo internationale jusqu’à présent.
Les règlements du BIE n’interdisent pas aux nouveaux venus de participer au vote, a indiqué l’organisme, qui n’était pas encore en mesure de dire vendredi combien d’Etats participeraient au scrutin, les accréditations étant encore en cours.
Les Expositions internationales sont organisées entre les universelles (qui ont lieu tous les cinq ans), elles ont un thème précis et durent trois mois, contre six mois pour les universelles.
La candidature de Yeosu a pour thème "les côtes et les océans vivants", celle de Tanger est intitulée : "routes du monde, rencontre des cultures, pour un monde plus uni", et celle de Wroclaw se penche sur "la culture des loisirs dans les économies du monde".
AFP
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