Tahar Ben Jelloun est né en 1944 à Fès, mais il a passé son adolescence à Tanger. Il étudie la philosophie à Rabat. Ses études sont interrompues par un séjour forcé de 18 mois dans un camp militaire. C’est là qu’il commence d’écrire. Il enseigne dans des lycées à Tétouan, puis à Casablanca où il collabore au Magazine Souffles.
En 1971, à la suite de l’arabisation de l’enseignement, il s’installe à Paris pour y poursuivre des études de sociologie. Au départ, le séjour ne devait durer que trois ans, juste le temps de faire une thèse de 3e cycle de psychiatrie sociale sur les troubles mentaux des immigrés hospitalisés, mais rapidement il se met à écrire. Il publie en 1972 un recueil de poésie, puis son premier roman l’année suivante Harrouda. Il collabore régulièrement au journal Le Monde.
Avec le Prix Goncourt pour La Nuit sacrée en 1987, il devient le Marocain le plus connu de France. Il intervient dans les problèmes de société, à propos de la situation dans les banlieues, du racisme... Tahar Ben Jelloun revendique un statut d’intellectuel engagé. Il est exprimé à propos de la Tchéchénie, des massacres en Algérie (en reprochant l’inertie de la France)... mais pas sur le Maroc qui a pourtant connu des années noires sous Hassan II. Ce mutisme lui a été particulièrement reproché quand il a fait paraître son livre sur le bagne de Tazmamart : Cette aveuglante absence de lumière. Cela dit, plusieurs de ses livres avaient dénoncé quelques travers de la société marocaines comme le pouvoir de l’argent et le maintient de féodalité.
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