« Nous avons vérifié que le bain maure était entièrement peint, de haut en bas, et avec une décoration géométrique de grande qualité. C’est le seul bain maure de la période islamique conservé avec une décoration intégrale », indique à El País, l’archéologue Álvaro Jiménez.
L’établissement, situé dans la rue Mateos Gago de Séville, au cœur de la capitale andalouse, est devenu ces derniers mois un véritable musée de l’histoire arabe. Après les rénovations, un ancien Hammam almohade qui avait été protégé, a été découvert. Une précédente réhabilitation du bâtiment, effectuée au début du XXᵉ siècle, pour le transformer en un hôtel, a « caché » cette merveille.
La découverte est importante, car elle révèle « l’aspect qu’avaient les bains pendant la période almohade, en particulier à Séville, qui était l’une des capitales de l’empire, et à Marrakech », explique pour sa part, l’archéologue Fernando Amores qui donne un aperçu de l’ancienne architecture du bâtiment. « Ce qui est aujourd’hui l’entrée du bar était autrefois la pièce du Hammam ; à côté, vous avez une chambre froide de 4,10 mètres de large et 13 mètres de long, et une autre salle qui sert aujourd’hui de cuisine de l’établissement », ajoute-t-il.
Aussi, un total de 88 veilleuses de différentes formes et tailles ont-elles été découvertes. « Elles font corps avec le décor et sont entourées de peintures de dentelles géométriques rouges qui suivent un motif régulier », précise Fernando Amores.