La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Six agents de la Garde civile espagnole ont été blessés, le vendredi 30 août 2019, au cours de l’assaut contre la barrière de Ceuta par les migrant. Ces blessures ont été causées par le jet de bouteilles contenant de l’acide sulfurique par les migrants.
L’accès de Benzú qui est d’habitude calme est devenu le théâtre d’un véritable champ de bataille, le vendredi 30 août 2019, à sept heures du matin. En effet, les deux gardes civils qui se trouvaient à l’accès frontalier ont été surpris par près de deux cents migrants qui avaient commencé à s’attaquer à la clôture. Ces derniers ont enfoncé la porte et accédé à l’intérieur de celle-ci, rapporte Ok Diario.
"Ils étaient armés de pierres et de bâtons, comme le montrent certaines photographies prises par les agents eux-mêmes après l’événement", indique le même média. Quelques minutes après l’arrivée de onze agents en renfort, six d’entre eux ont été blessés. Selon des sources de l’Institut de l’Armée, certains ont présenté des brûlures causées par l’impact de bouteilles remplies d’acide sulfurique provenant de batteries, de matières fécales, de terre et de "sang". Il s’agit, notamment, du sang d’animaux utilisé par les migrants pour impressionner les agents, leur faisant croire qu’ils étaient blessés.
Ce qui a choqué la partie espagnole, c’est l’absence de la surveillance policière du Maroc. Le passage de Benzú en effet se situe dans une zone de plage divisée, une partie sur le territoire espagnol et, une autre, marocaine. Cependant, pendant cet assaut des migrants, les Marocains étaient, apparemment, totalement absents.
Les gardes du service territorial espagnol ont confié au même média qu’il y a toujours une surveillance policière du pays voisin car "c’est l’une des zones chaudes" des assauts. Cependant, ils notent qu’au moment de l’assaut du vendredi, "il n’y avait pas de patrouille du côté marocain. "Et dire que nous leur avons récemment donné de l’argent", se désole l’un des agents qui se confiait ainsi à Ok Diario. Les autorités marocaines, elles, affirment avoir stoppé l’accès vers la frontière de 400 migrants et soutiennent ne rien connaître de ces 155 personnes.
Faut-il le rappeler, pour le contrôle des frontières, l’Espagne a octroyé 32 millions d’aide au Maroc, pour l’acquisition de véhicules tout-terrain permettant d’assurer les patrouilles, fait observer la même source.
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