
Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».
Mardi, à Lille, un Marocain en situation irrégulière est arrêté, avec une photocopie de titre de séjour volé. Il avait déjà été condamné...
Mardi, Khalid S., 33 ans, est contrôlé par une patrouille, place de la Gare. Les agents lui demandent ses papiers. Il sort une photocopie de titre de séjour avec un nom qu’il avait écorché verbalement juste avant. Suspect. Les policiers l’interpellent. L’homme est en situation irrégulière. C’est un Marocain originaire d’Oujda, arrivé en France via l’Espagne en 2002. Il reconnaît avoir volé la photocopie du titre de séjour à un ami pour qui il s’était fait passer. « Je m’excuse. C’était pour éviter le contrôle », dit-il.
Ce n’est pas la première fois qu’il a affaire à la justice. En 2006, en région parisienne, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour séjour irrégulier et soustraction à une mesure de reconduite à la frontière : il avait refusé de monter dans un avion devant le ramener au Maroc, avant d’être libéré. L’homme travaille maintenant au noir sur les marchés. Dans le box des prévenus, il a l’air perdu et souhaite du bout des lèvres rester en France.
Ferme, le procureur s’en tient à la loi et réclame trois mois de prison avec mandat de dépôt. L’avocat de la défense trouve cette réquisition « excessive », souligne que son client « travaille, se tient tranquille et n’est pas dangereux ». Jugement : relaxe pour l’usurpation d’identité et un mois ferme pour le séjour irrégulier, avec maintien en détention.
Source : La Voix du Nord - B. Du.
Ces articles devraient vous intéresser :