Sam Touzani. Profession : comédien. Nationalité : pour le coup, on dira « maroxellois ». Lui précise volontiers : « Berbelge ». Mais fatalement entre les deux : entre le Maroc de ses parents et les Marolles qui l’ont vu naître il y a 35 ans, à l’hôpital Saint-Pierre.
Son père est arrivé un peu avant, en 1964, à bord d’une Peugeot 404 avec six autres de ses compagnons. « Venu se faire du blé, il s’est fait engager dans une usine de farine », raconte le fils dans son spectacle « One Human Show », aussi drôle que touchant d’humanité.
Plus tard, lasse d’attendre son mari, Rhama rejoint Bruxelles, un gosse au bout de chaque main. « A l’époque où on ne s’appelait pas encore technicienne de surface, elle nettoie les 35 étages du building Philips. »
Sam Touzani a 12 ans quand son professeur de français, « Mme Leconte », prend-il bien soin de préciser à chaque fois, lui fait découvrir le théâtre, et l’encourage à monter sur les planches. Il y a la danse aussi, même si pour son père et ses grands frères, un danseur n’est qu’ « un homo qui se met des collants comme Batman ». Malgré tout, « j’ai eu de la chance : dans ma famille, on était élevé à l’amour et au respect. C’est mieux qu’à la haine. »
La Libre Belgique
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