Le Maroc accusé d’être derrière le hirak algérien
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L’ambassadeur d’Algérie à Yaoundé a affirmé que le Maroc ne cesse de « piétiner » les « engagements en créant une situation fragile de ni guerre ni paix » au Sahara. Il répliquait ainsi à un responsable marocain qui a qualifié l’Algérie d’« ennemie ».
Les propos du professeur Mohammed Benhamou, président du Centre marocain d’études stratégiques n’ont pas plu au diplomate algérien Merzak Bedjaoui. Dans une déclaration au journal camerounais La Nouvelle Expression, l’ambassadeur d’Algérie à Yaoundé a rappelé les principes de base de la politique étrangère algérienne. Il s’agit entre autres de la défense de la cause palestinienne et la décolonisation des territoires occupés, à l’image de ceux du Sahara occidental.
Se penchant sur la question du Sahara, il a rappelé les résolutions et les décisions des déférentes organisations internationales et régionales, notamment l’inscription de territoire du Sahara Occidental par l’Assemblée générale de l’ONU depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes. Le diplomate algérien a également rappelé qu’en 2002, le Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des affaires juridiques, Hans Corell avait conclu lui aussi que « le Maroc n’est pas la puissance administrant le territoire sahraoui ».
Sur la base de cette conclusion, « la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait rendu des arrêts sur les produits agricoles, la pêche et les transports aériens, respectivement en décembre 2015 et novembre 2018 », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’« en vertu de la charte de l’ONU, le Sahara Occidental était un territoire distinct et séparé de celui du royaume du Maroc ».
Selon le diplomate algérien, le Maroc ne cessait de « piétiner ces engagements en créant une situation fragile de ni guerre ni paix ». Il n’a pas manqué de rappeler que la reconnaissance par l’ancien président américain, Donald Trump, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental avait pour contrepartie la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste, alliée des États-Unis.
Merzak Bedjaoui a par ailleurs appelé l’ONU à désigner « urgemment un envoyé spécial au Sahara pour appliquer le principe d’autodétermination, de manière à ce que le peuple sahraoui puisse enfin décider de son futur en toute liberté ». Selon lui, cette démarche conduira non seulement à la stabilité régionale mais aussi « permettra aux pays de l’Afrique du Nord de construire leur organisation régionale, l’Union du Maghreb arabe (UMA), avec la République arabe sahraouie démocratique ».
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