Depuis plus d’un mois, Christian et Bernadette Garroui attendent de rentrer à Laval (en Mayenne). Mais c’est une mission presque impossible, au regard des mesures préventives de lutte contre le coronavirus prises par les autorités marocaines. C’est une tradition pour le couple de venir passer chaque année, trois mois au Maroc.
Ils viennent souvent à bord de leur camping-car, profiter des paysages et autres richesses touristiques que pourrait leur offrir le Maroc. En venant en janvier 2020, ce couple de retraités était loin d’imaginer que retourner chez eux relèverait d’un parcours du combattant. Comme de nombreux camping-caristes, ils ont été surpris par la fermeture des frontières, la suspension des liaisons maritimes, explique le retraité lavallois, qui fait remarquer qu’ils sont environ "2 500 personnes bloquées".
Selon le journal Sud-ouest, Christian et Bernadette Garroui sont parvenus à réserver leurs billets, pour aller à Sète, dans le sud de la France. "Une dépense supplémentaire de 667 euros", regrette Christian Garroui, le retraité de 79 ans. En attendant le retour au pays, le couple a rejoint Marrakech et a pu se trouver une place dans un camping. "Les conditions de vie sont correctes. Nous ne pouvons sortir que pour l’alimentation, aller à la pharmacie ou à la banque. Mais une autorisation est obligatoire, comme le port du masque. Il nous est interdit de quitter la ville", déclare le couple de retraités.
Ils déplorent le silence du consulat qui, selon leurs dires, ne communique pas assez pour les rassurer des dispositions prises pour les satisfaire. Selon le journal, la majorité des touristes bloqués dans ce camping a entre 70 et 80 ans. "Une population âgée sans suivi médical et soumise à de fortes chaleurs", résume Christian Garroui, très perturbé par la situation.