Lentement mais sûrement, le Maroc fait un grand pas vers la concrétisation de son ambition d’accueillir 26 millions de visiteurs d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 17,5 millions de touristes et la création de 200 000 emplois d’ici 2026.
Pas de changements notables dans la révision annuelle que l’assureur français Coface opère pour la notation attribuée au Maroc. Le pays récolte toujours le même rating A4, qui signifie selon le barème de Coface que "le comportement de paiement souvent assez moyen pourrait en outre être affecté par un environnement économique et politique qui pourrait se détériorer, la probabilité que cela conduise à un défaut de paiement reste acceptable".
Dans son appréciation du risque, le spécialiste de l’assurance-crédit pointe du doigt la dépendance de l’économie marocaine de l’agriculture et donc des aléas climatiques, l’évolution démographique, le chômage des jeunes et la pauvreté. Les analystes de Coface estiment par ailleurs qu’en plus des réformes structurelles, "le gouvernement issu des élections de 2002 est confronté à deux défis majeurs. Il doit redresser les comptes publics, dont les déficits génèrent une dette publique importante. Il doit également, avec une marge de manœuvre faible, engager des programmes de lutte contre la pauvreté. L’aggravation des tensions sociales et leur dérive vers l’extrémisme politique risque d’avoir un impact négatif sur les investissements étrangers et les recettes du tourisme".
Cette confirmation de la note du Maroc par Coface coïncide avec une étude réalisée par la direction de politique économique globale (adossée au ministère des Finances) comparant le rating du Maroc par rapport à un échantillon de six pays émergents. Outre les notes attribuées par JP Morgan et Standard & Poors, la DPEG s’est également basée sur la fluctuation mensuelle du rating établi par la Caisse de Dépôt et de Consignation française. Il en ressort que "la note globale du Royaume est demeurée quasiment stable sur toute l’année. Elle reste néanmoins nettement en dessous de la moyenne de l’échantillon, malgré la résistance du pays aux circonstances exceptionnelles nées de la guerre en Irak et le caractère atone de la conjoncture européenne (...)".
Le Journal Hebdo
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