
L’Office des changes s’engage à réserver un bon accueil aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) cet été et à leur accorder une attention particulière dans le cadre de son plan d’action stratégique 2022-2026. C’est du moins ce qu’a affirmé Driss...
Un total de 2,5 millions de passagers et quelque 612.000 véhicules devraient participer cette année au Transit 2003, période de grand retour des Marocains résidant à l’étranger pour les vacances d’été. Les chiffres, annoncés au terme de la rituelle rencontre de la commission mixte maroco-espagnole de la préparation de la période du Transit, tenue la semaine dernière à Séville, représentent une hausse allant de 5 à 6% par rapport à l’année dernière
. La réunion de la commission mixte, affirment des sources espagnoles, s’est penchée sur l’étude des derniers détails concernant cette grande opération qui devrait être lancée officiellement, rappelons-le, le 15 juin. Selon des sources du ministère de l’Intérieur espagnol citées par Europa Press, cette année devrait voir la mobilisation de quelque 2.750 personnes comprenant, entre autres, le personnel de l’assistance sociale, sanitaire et de la protection civile.
Le coût de l’opération pour le gouvernement espagnol devrait se situer, selon les mêmes sources, autour du chiffre de 7,2 millions d’euros.
Autre nouveauté de cette année, le nombre des ferries assurant la traversée du Détroit s’est vu augmenter de quatre unités pour être porté à 32. Les 12 compagnies maritimes marocaines, espagnoles et “mixtes” en compétition dans le domaine du transport maritime des passagers devraient aider à réduire considérablement le temps d’attente lors de la phase d’embarquement et atténuer ainsi la pression sur les ports. Volet confort et amélioration des conditions de la traversée, il ne faudrait pas s’attendre à des changements notoires. La quasi-totalité des compagnies du transport maritime fonctionnant en pool de recette, ce système exclut toute concurrence et par ce fait même, tout effort en matière d’amélioration des services et de proposition de tarifs compétitifs.
L’arrivée sur la ligne Tanger-Algesiras et Tanger-Sète de nouveaux ferries ne devrait nullement rompre avec la médiocrité des services qui, conjuguée à l’état mécanique de plusieurs ferries en services, ne pourrait que donner une piètre réputation de ce qui fait office du transport maritime de passagers dans notre pays. En somme, le renforcement des liaisons maritimes entre les deux rives par de nouvelles unités aura au moins l’avantage de réduire le temps d’attente et les fils de passagers dans les ports des deux rives du Détroit. Ce qui fait même dire à certains responsables, repris par l’agence de presse espagnole que, cette année, “ce sont les ferries qui devront attendre les passagers et non l’inverse”. Une telle situation qui devrait être certainement traduite par une baisse notoire, estimée à plus de 30%, en demande d’assistance médicale d’urgence.
Par ailleurs, les prévisions annoncent que le nombre de MRE qui devraient prendre le chemin du grand retour annuel s’élève à 2.567.466 contre un peu plus de 2,44 millions l’année dernière. Le nombre des véhicules devant participer à la traversée est évalué à 612.712 contre 578.000 l’été dernier, soit une hausse de 6%. En outre, assurent les responsables espagnols, la capacité des différentes installations d’accueil et de transit outre rive, ont été renforcées pour faire face à une demande de pointe allant à plus de 77.000 passagers et près de 18.000 véhicules par jour.
En temps normal, la liaison Tanger-Algesiras devrait voir, selon les prévisions de la commission mixte, une fréquence de transit quotidienne de 9.440 contre seulement 4.477 pour la ligne Algéciras-Sebta. La ligne Almeria-Nador devrait pour sa part assurer le transit de quelque 2.940 véhicule par jour contre 632 pour la ligne Almeria-Malaga-Mélilia. En somme, et comme n’ont pas manqué de le souligner une autre fois les responsables espagnols, cette nouvelle opération de transit représente pour le gouvernement de Madrid, une nouvelle occasion réaffirmer “ les relations qu’il entend maintenir de la manière la plus cordiale et la plus amicale possible” avec notre pays.
Tahar Abou El Farah
Libération, Maroc
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