Le Groupe Barid Al-Maghrib entend intégrer la langue amazighe dans ses services. Dans ce sens, il a signé une convention de partenariat avec l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM).
Le refus d’un juge marocain d’accepter le prénom berbère que les parents voulaient donner à leur fille adoptive a suscité lundi le mécontentement d’organisations des droits de l’homme. "Le tribunal de première instance de Larache a privé le 28 janvier une petite fille marocaine de porter le prénom "Illy", un prénom berbère choisi par ses parents adoptifs", a déclaré Abderrahim Jamaï, un des plus célèbres avocats du Maroc.
"La décision du juge de Larache rappelle les temps que l’on croyait révolus où l’ancien ministre de l’Intérieur Driss Basri avait par une circulaire décidé des prénoms que les citoyens de ce pays pouvaient donner à leurs enfants", a-t-il souligné.
Dans les années 90, le vizir de Hassan II avait dressé une liste des prénoms autorisés et ceux qui ne l’étaient pas. Ainsi, les titres de Moulay ou Lalla, donnés aux descendants de la lignée du prophète Mahomet sont désormais réservés à la famille royale. Il avait limité certains noms berbères.
Pour l’avocat, le magistrat convoque les vieux démons et commet un déni de justice en violant le droit fondamental des parents -le fussent-ils dans le cadre de l’adoption- de choisir librement le prénom de leur enfant.
"Ce jugement inique rendu par ce tribunal porte atteinte au respect des droits humains et à celui de l’identité plurielle du Maroc qui a des racines amazigh", a-t-il souligné.
Les parents adoptifs ont fait appel à cette décision qu’ils jugent discriminatoire. Selon eux, le magistrat a motivé sa décision sur le fait qu’Illy veut dire en berbère ma fille bien aimée alors qu’il s’agit d’un enfant adopté.
Plusieurs organisations des droits de l’homme et de l’enfant ainsi que le réseau de promotion de l’Amazigh au Maroc ont exprimé leur soutien à la famille.
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