Le roi Mohammed VI pourrait accorder la grâce royale aux détenus du Hirak du Rif et à d’autres prisonniers à l’occasion de la commémoration de la « Révolution du Roi et du Peuple » le 20 août. C’est du moins la rumeur qui court.
Le détenu du Hirak rifain Nabil Ahmjiq aurait insisté et imploré qu’on le laisse avoir une photo de sa mère, sans succès. Quatre tentatives de l’avoir, quatre échecs.
Cité par AlYaoum24, Ahmjiq, condamné lors du Hirak du Rif à 20 ans de prison ferme, affirme que la direction de la prison d’Aïn Sebaâ, Oukacha, lui aurait mercredi dernier « interdit de faire entrer une photo de sa mère, pour la quatrième fois consécutive », et l’ayant donc « privé de voir le visage de l’être le plus cher au monde, malgré toute l’insistance et les prières », cela dans un acte « ayant une portée vengeresse » car faisant partie des condamnés du Hirak.
Pour le prisonnier, ce refus est « non seulement une vengeance mais aussi une torture –si ce n’est la pire torture psychologique, qu’on peut infliger à un prisonnier privé de sa liberté ». On lui aurait également interdit de faire entrer par deux fois un roman.
Pour Ahmjiq, ce genre de procédé n’ayant aucune base dans les règlements pénitentiaires en vigueur, priver un prisonnier du « visage de sa mère » et de son droit à lire, est complètement arbitraire et « porte atteinte à la réputation de l’administration publique et à la réputation de l’Etat d’une manière générale ».
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