Après l’arrestation des deux mis en cause, ils ont été présentés au juge compétent qui a ordonné leur placement en détention préventive. Pendant ce temps, l’enquête suit son cours au Maroc et a permis l’arrestation le 4 septembre de 7 autres personnes, dont 5 agents de sécurité en poste au port de Kabila, lieu de provenance du bateau, et deux frères, employés du port.
Deux policiers ont été également suspendus en raison de leur lien présumé avec ce réseau criminel, fait savoir El Pueblo de Ceuta, précisant de source proche du dossier que les mis en cause, après avoir été soumis à un interrogatoire par la Gendarmerie royale, ont fini par reconnaître l’implication des agents en service au port qui n’ont pas effectué de contrôle du bateau « Marina K » alors qu’il s’apprêtait à quitter le port, chargé de haschich.
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L’un d’eux a confié que les 5 et 7 août, il avait facilité l’accès à la zone portuaire d’un véhicule Dacia Dokker, conduit par l’un des deux citoyens de Sebta arrêtés le 9 août et à bord duquel se trouvait une personne qu’il avoue ne pas connaître. Les enquêteurs soupçonnent qu’il pourrait s’agir du surnommé « Le Hollandais », arrêté mi-août au Maroc. Ce dernier a justement reconnu après son arrestation s’être rendu au Maroc aux mêmes dates pour des raisons personnelles et médicales. Pourtant, les images des caméras dans le port de Kabila montrent qu’il a mené des activités liées au trafic de drogue.
L’enquête a permis de démanteler un vaste réseau de trafic de haschich. En raison de l’implication présumée des policiers, le procureur de la province de Tétouan a donné des instructions fermes à la police judiciaire de la gendarmerie royale de Rabat pour mener l’enquête jusqu’au bout.