Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.
Le Maroc aurait créé une nouvelle unité de police dédiée à la lutte contre les éléments pouvant ébranler la foi religieuse des Marocains et porter atteinte à la religion en général, indique l’hebdomadaire Al Ayam.
Cette police aurait notamment pour mission de traquer les adultes qui mangent en plein public pendant le mois de Ramadan, rapporte le journal. En ligne de mire, "certaines personnes qui incitent les gens à faire de même en les invitant à rompre le jeûne en plein jour".
Pour pouvoir manger en plein public pendant le ramadan, ces mouvements se réfèrent à l’article 3 de la constitution de 2011, selon laquelle l’Islam est la religion officielle de l’Etat, tout en garantissant à chacun la pratique de sa religion en toute liberté, ajoute la même source.
Aucune unité spéciale de ce type n’aurait pourtant été créée à ce jour d’après d’autres sources concordantes. Mais n’importe quel agent d’autorité habilité à appréhender un suspect, peut procéder à l’arrestation d’une personne et la présenter devant le parquet général, si le délit de rupture de jeûne en plein public est avéré.
Rompre le jeûne sans raison valable pendant Ramadan est un délit passible d’un à six mois de prison, rappelle Al Ayam, qui accuse les membres du Conseil des anciens musulmans et ceux du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (Mali), d’être "des prosélytes servant des agendas étrangers".
En soi, la rupture du jeûne n’est pas un délit. Seul son caractère public est condamnable, expliquent d’autres sources. Pour résumer, mangez et faites ce que voulez, mais seulement dans le cadre privé.
L’année dernière, un jeune homme de 19 ans avait été interpellé à Rabat alors qu’il fumait une cigarette dans la rue. Devant le juge, l’homme avait estimé qu’il ne devait pas être sanctionné car il ne faisait qu’exercer une liberté individuelle. L’argument n’a pas convaincu le juge, qui l’a condamné à trois mois de prison.
Article 3 de la constitution marocaine
L’Islam est la religion de l’Etat, qui garantit à tous le libre exercice des cultes.
Article 222 du code pénal marocain :
Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de 12 à 120 dirhams.
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